La pollution de l’air tue environ 7 millions de personnes par an dans le monde – plus que le sida et le paludisme réunis –
Tue 19 Mar 2024 05.01 CET
Seuls sept pays respectent la norme internationale de qualité de l’air, la pollution atmosphérique mortelle s’aggravant dans certains endroits en raison d’une reprise de l’activité économique et de l’impact toxique de la fumée des feux de forêt, selon un nouveau rapport.
Sur les 134 pays et régions étudiés dans le rapport, seuls sept – l’Australie, l’Estonie, la Finlande, la Grenade, l’Islande, l’île Maurice et la Nouvelle-Zélande – respectent la limite recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les particules fines en suspension dans l’air expulsées par les voitures, les camions et les processus industriels.
La grande majorité des pays ne respectent pas cette norme pour les PM2,5, un type de particules microscopiques de suie plus petites que la largeur d’un cheveu humain qui, lorsqu’elles sont inhalées, peuvent causer une myriade de problèmes de santé et de décès, risquant d’avoir de graves conséquences pour les personnes, selon le rapport d’IQAir, une organisation suisse de qualité de l’air qui recueille des données de plus de 30 000 stations de surveillance dans le monde.
Si l’air du monde est généralement beaucoup plus propre qu’il ne l’était au cours de la majeure partie du siècle dernier, il existe encore des endroits où les niveaux de pollution sont particulièrement dangereux. Le pays le plus pollué, le Pakistan, affiche des niveaux de PM2,5 plus de 14 fois supérieurs à la norme de l’OMS, selon le rapport IQAir, suivi de l’Inde, du Tadjikistan et du Burkina Faso.
Mais même dans les pays riches et en développement rapide, les progrès réalisés dans la réduction de la pollution de l’air sont menacés. Le Canada, longtemps considéré comme l’un des pays où l’air est le plus pur du monde occidental, est devenu le pire pays pour les PM2,5 l’année dernière en raison des incendies de forêt record qui ont ravagé le pays, envoyant de la fumée toxique à travers le pays et aux États-Unis.
En Chine, l’amélioration de la qualité de l’air a été compliquée l’année dernière par un rebond de l’activité économique suite à la pandémie de Covid-19, le rapport constatant une augmentation de 6,5 % des niveaux de PM2,5.
« Malheureusement, les choses ont régressé », a déclaré Glory Dolphin Hammes, directrice générale d’IQAir pour l’Amérique du Nord. « Les données scientifiques sont assez claires sur les impacts de la pollution de l’air et pourtant nous sommes tellement habitués à avoir un niveau de pollution de fond trop élevé pour être en bonne santé. Nous ne procédons pas aux ajustements assez rapidement. »
La pollution de l’air tue environ 7 millions de personnes par an dans le monde – plus que le sida et le paludisme réunis – et ce fardeau est particulièrement ressenti dans les pays en développement qui dépendent de combustibles particulièrement polluants pour le chauffage, l’éclairage et la cuisine à l’intérieur.
Fumée des feux de forêt à Yellowknife, Yellowknife, Canada – 23 septembre 2023<br>Crédit obligatoire : Photo de la Presse canadienne/Shutterstock (14121836c) Une épaisse fumée provenant des feux de forêt dans le nord de l’Alberta et de la Colombie-Britannique remplit l’air à 9 h, heure avancée des Rocheuses, à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, le samedi 23 septembre 2023. Fumée des feux de forêt à Yellowknife, Yellowknife, Canada – 23 septembre 2023
Comment le Canada s’est-il retrouvé avec une qualité de l’air pire que celle des États-Unis ?
La zone urbaine la plus polluée au monde l’année dernière était Begusarai en Inde, selon le sixième rapport annuel d’IQAir, l’Inde abritant les quatre villes les plus polluées au monde. Cependant, une grande partie du monde en développement, en particulier les pays d’Afrique, manque de mesures fiables de la qualité de l’air.
L’OMS a abaissé sa recommandation pour les niveaux « sûrs » de PM2,5 en 2021 à cinq microgrammes par mètre cube et, selon cette mesure, de nombreux pays, comme ceux d’Europe qui ont considérablement assaini leur air au cours des 20 dernières années, ne sont pas à la hauteur.
Mais même cette recommandation plus stricte ne reflète peut-être pas pleinement le risque de pollution atmosphérique insidieuse. Des recherches publiées par des scientifiques américains le mois dernier ont révélé qu’il n’existe pas de niveau sûr de PM2,5, et que même les plus petites expositions sont liées à une augmentation des hospitalisations pour des maladies telles que les maladies cardiaques et l’asthme.
Hammes a déclaré que les pays devraient agir pour rendre leurs villes plus accessibles à pied et moins dépendantes des voitures, modifier les pratiques forestières pour aider à réduire l’impact de la fumée des feux de forêt et accélérer l’adoption des énergies propres à la place des combustibles fossiles. « Nous partageons l’enveloppe atmosphérique avec tous les autres dans le monde et nous devons nous assurer que nous ne faisons pas des choses qui nuisent aux autres », a-t-elle déclaré.
Aidan Farrow, scientifique principal en qualité de l’air chez Greenpeace International, a déclaré qu’une meilleure surveillance de la qualité de l’air est également nécessaire.
« En 2023, la pollution de l’air est restée une catastrophe sanitaire mondiale. L’ensemble de données mondiales d’IQAir fournit un rappel important des injustices qui en résultent et de la nécessité de mettre en œuvre les nombreuses solutions qui existent pour résoudre ce problème », a-t-il déclaré.
4% : c’est le ralentissement de la vitesse du Gulf Stream – ce courant marin qui sillonne l’Atlantique nord – en l’espace de quatre décennies. Ce bouleversement aurait certainement inquiété l’historien Jules Michelet.
C’est le Gulf Stream qui transporte les eaux chaudes du golfe du Mexique vers une Europe au climat doux, qui régule le climat de la zone Atlantique et brasse les eaux marines, enfouissant le dioxyde de carbone (CO2) dans les profondeurs et leur arrachant des minéraux. Le Gulf Stream est une pièce essentielle de la circulation océanique mondiale. Il est désormais en péril. Son effondrement, dont le risque était considéré comme « faible » dans le sixième rapport du Giec de 2022, doit désormais être pondéré d’une probabilité « forte ». C’est du moins ce qu’affirment les auteurs d’une étude récente parue dans Advancing Earth and Space Sciences, qui estime à 4 % le ralentissement de la vitesse de ce courant marin depuis quarante ans. Le lien avec le réchauffement climatique reste à établir scientifiquement. Mais ce bouleversement, s’il se poursuit, aura des effets dévastateurs, étant donné le rôle crucial joué par les grands courants marins dans les équilibres planétaires.
La partie vivante du monde
Les courants marins ont, depuis leur découverte, fasciné les penseurs. L’historien Jules Michelet en particulier, évoque longuement ces « fleuves de la mer » dans La Mer (1800). Longtemps, par rapport à la terre, l’océan fut considéré comme une masse de liquide informe, un champ de bataille de forces anarchiques. Avec la mise au jour des grands courants le regard s’est inversé : « C’est dans la partie fluide, qu’on croyait si capricieuse, qu’existe la régularité. […] De sa nature, [la mer] est généralement régulière, soumise à de grands mouvements uniformes, périodiques. » La terre, en regard, paraît beaucoup moins ordonnée : engoncée dans la rigidité de la matière solide, elle épouse moins adéquatement la perfection d’une structure. Son grand corps porte les marques innombrables d’accidents de parcours, là où l’équilibre marin rétablit, sans cicatrice, son intégrité. L’« admirable mécanisme » de l’océan, lui, semble « parfait ».
Parfait au point de ne plus avoir l’allure d’un simple mécanisme. « Voilà une grande horloge, une grande machine à vapeur qui imite à s’y méprendre le mouvement des forces vitales. […] Superposés à des étages différents, ou coulant latéralement en sens opposés, courants chauds, contre-courants froids, ils exécutent entre eux la circulation de la mer, l’échange des eaux douces et salées, la pulsation alternative qui en est le résultat. » Si la terre est comme le squelette ossifié d’un grand animal planétaire, les circulations océaniques en sont la partie vivante et palpitante. « Est-ce à dire que ces courants, assez distincts et peu mêlés, puissent se comparer strictement, comme on l’a fait quelquefois, aux vaisseaux, veines et artères, des animaux supérieurs ? Non pas sans doute à la rigueur. Mais ils ont quelque ressemblance avec la circulation moins déterminée que les naturalistes ont trouvée récemment chez quelques êtres inférieurs, mollusques, annélides » qui y vivent. « Telle est la mer. Elle semble un grand animal arrêté à ce premier degré d’organisation. »
Harmonie entre ciel et mer
Ce premier système circulatoire est arrimé à un autre avec lequel il fonctionne en « harmonie » : celui des courants atmosphériques. « Tel l’Océan maritime, tel l’Océan aérien. Ses mouvements alternatifs, l’échange de ses éléments, sont tout à fait analogues. » Michelet n’approfondit pas sans doute suffisamment, faute de connaissances scientifiques, les interactions incessantes entre les deux. Mais il a saisi combien l’arrêt ou l’enrayement des grands battements cardiaques du monde aurait des effets terribles pour toutes les formes de vies qui en dépendent. On le voit dans des cas locaux : « Il en serait comme de la mer Morte, qui, n’ayant ni écoulement ni mouvement, voit ses bords chargés de sel, ses plantes incrustées de cristaux. À passer seulement sur elle, les vents se font brûlants, arides, portent la famine et la mort. » La vie est dynamisme, elle a besoin de mouvement. Non pas d’un mouvement erratique et déréglé. Au contraire, toute vie s’adosse à l’alternance d’une pulsation rythmée qui conjugue harmonieusement l’ordre et le changement.
C’est cet équilibre précaire qui, aujourd’hui, semble mis en péril par l’effondrement du Gulf Stream. Difficile de dire dans quelle mesure ce ralentissement est lié ou pas au réchauffement climatique. Mais il paraît probable que, dans le système complexe de couplage entre les éléments qui façonnent notre monde, la dérive durable d’une variable doive entraîner, de toutes parts, des dérèglements. Il est également probable que ces dérèglements – ceux des courants marins en l’occurrence – perturberont, en retour, les dynamiques atmosphériques. C’est l’ensemble du métabolisme de l’organisme planétaire qui est peut-être désormais en jeu.
GOLFE d’AIACCIU – QUAND L’ATTAQUE VIENT DE LA MER !
Les associations de défense de l’environnement et de la santé ont organisé un rassemblement le 9 août au matin devant la mairie d’Ajaccio afin de dénoncer une nouvelle fois la pollution des navires dans le golfe et d’interpeller les élus et l’État afin :
de rappeler que la population ajaccienne et celle de la CAPA sont en danger,
d’interdire les navires de croisière qui n’ont pas signé la Charte
de faire en sorte que les navires de ligne soient a minima équipés de scrubbers à boucle fermée
d’interpeler l’État et les élus afin qu’ils usent de leurs pouvoirs de police.
Extraits de la conférence de presse de TERRA – 9 août 2024
Le Golfe d’Ajaccio, bien que labellisé NATURA 2000, est marqué par une activité industrielle constitutive de risques importants, dont celle du transport de matières dangereuses (méthaniers, pétroliers), une configuration unique en France, qui occasionne diverses pressions sur l’environnement notamment en matière de pollution.
En jaune, le site Natura 2000 du Golfe d’Aiacciu – Source INPN
La masse d’eau du Golfe est classée en état écologique moyen qui doit atteindre le bon état. Le réseau de surveillance ROCCH (ex-RNO IFREMER) a mis en évidence la présence à des seuils plus élevés que la moyenne de métaux lourds. Le portail CEREMA fait régulièrement état des contaminants en présence (Cadmium, Chrome, Cuivre, Mercure, Plomb, Zinc). La pollution des fonds marins est réelle, avec les risques néfastes et sous-évalués sur la faune et la flore (Posidonie, Cymodocée, Patelle, Tortue caouanne, Grand Dauphin…). Sans oublier le risque dévastateur d’importation d’espèces invasives et de parasites.
Terra demande aux autorités de soutenir l’arrêté désignant la Méditerranée Nord Occidentale comme une zone maritime particulièrement vulnérable (ZMPV) (option validée par l’OMI) afin de réduire les risques de collisions des navires avec les cétacés.
Depuis janvier 2022 les rejets des scrubbers à boucle ouverte (rejet dans l’eau des liquides d’épuration des fumées) sont interdits dans la bande des 3 milles nautiques. Mais, par dérogation, ils sont autorisés en Corse pour encore 3 des navires de la Corsica Linea pour les ports d’Aiacciu, de Bastia, et de Purtivechju, permettant même l’utilisation de fuel à 3,5% de soufre.
Terra demande l’nterdiction de tous des scrubbers à boucle ouverte dans le Sanctuaire des cétacés, à fortiori dans la bande des 3 milles…
NB : la MÉRIDIONALE a installé un filtre ZÉRO PARTICULES sur son navire amiral « LE PIANA », un système qui semble donner d’excellents résultats et que nous saluons.
Centrale du Vaziu, pollution automobile, fumées des bateaux … l’atmosphère est polluée.
Les ferries et les navires de croisières – En 2019, Ajaccio a accueilli 126paquebots, 228 navires de croisières en 2022, 193 en 2023, il est prévu 179 escales en 2024.
Toutes les études prouvent que la pollution de l’air a un impact direct sur la santé publique.
En 2021, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a actualisé ses lignes directrices en matière de qualité de l’air en abaissant très significativement les seuils recommandés pour la protection de la santé et de l’environnement. Ses recommandations ne sont pas suivies par l’Union Européenne qui propose seulement pour 2030 :
Particules fines PM2,5 : la limite annuelle devrait passer de 25 microgrammes par mètre cube (μg/m3) à 10 μg/m3 d’ici à 2030, soit un niveau qui reste deux fois plus élevé que celui de l’OMS (5 μg/m3).
Dioxyde d’azote (NO2) : même écart : la limite est placée à 20 μg/m3alors que l’OMS préconise 10 μg/m3.
Le 7 février 2024, la Commission européenne a annoncé, dans un communiqué, avoir adressé un avertissement formel à la France, sous forme de lettre de mise en demeure complémentaire, pour non-exécution de l’arrêt de la Cour de justice de l’UE (CJUE), du 24 octobre 2019, pour non-respect des normes de pollution de l’air.
Cancers du cerveau et du poumon, pathologies cardio-vasculaires, un lien de cause à effet est désormais prouvé.
Avec 10 ans de retard sur la zone Manche-Mer du Nord, tous les navires opérant en Méditerranée seront tenus d’utiliser, à partir du 1er mai 2025, un combustible dont la teneur en soufre ne dépasse pas 0,1%, ce qui correspond à une teneur cinq fois plus faible que la norme internationale dans les zones en dehors des SECA (zones à émissions de soufre contrôlées).
Terra demande des contrôles renforcés pour l’application des normes de la zone SECA MED (zone de contrôle des émissions d’oxydes de soufre et de particules couvrant l’ensemble de la mer Méditerranée), le contrôle du carburant des navires à quai, des inspections à bord, et l’application des sanctions en cas d’infraction,l’utilisation de drones aériens pour vérifier la conformité du carburant utilisé.
LES CROISIÈRES – Ajaccio dispose d’un port particulièrement saturé en période estivale par de gigantesques paquebots de croisières en surnombre, aux retombées économiques douteuses et aux conséquences désastreuses sur la qualité de l’air et sur la vie sociale des Ajacciens.
Car la pollution des navires de croisière rejetée dans l’air se voit, se sent et se respire, elle s’ajoute au trafic des rouliers (ferries), des méthaniers et pétroliers, de la plaisance à moteur, des avions, des automobiles, de la centrale thermique EDF du Vazzio aujourd’hui et celle du Ricantu demain…
Cette pollution est particulièrement insupportable lorsqu’elle s’ajoute aux épisodes de plus en plus fréquents de pollutions aux poussières désertiques et aux inversions thermiques.
TERRA demande que soit interdit le stationnement à quai des paquebots les jours d’alerte de pollution atmosphérique par les particules désertiques.
L’attractivité de la majorité des croisières repose sur des offres tout compris qui ne suffisent pas à assurer la rentabilité des navires. Le gain provient alors des services additionnels payants que proposent le navire (bars, discothèques, patinoires, cinémas, etc.) et du profit réalisé en optimisant les économies dans les zones de stationnement des bateaux.
Ainsi, une entreprise de croisière a tout intérêt à encourager les dépenses des passagers au sein de son navire au détriment des escales, et à favoriser la concurrence entre les ports d’accueil pour réduire les coûts sans que nos instances dirigeantes ne favorisent une quelconque appréciation équilibrée de l’ensemble des facettes de ce problème pour adopter des décisions rationnelles équilibrées et justes. On se contente de nous abreuver d’un flot continu de pseudos réalités économiques aux contours plus que flous, avec en ligne de mire le fric …, sans tenir aucun compte de la santé des habitants.
TERRA demande à M. le Maire d’Ajaccio de refuser l’accès au port des compagnies qui n’ont pas signé la Charte de la croisière durable (les compagnies MARELLA et CLUB MED)en application de la délibération municipale du 25 octobre 2022 (la compagnie MARELLA est accueillie régulièrement dans le port d’Ajacciu!). TERRA demande à toutes les administrations qui ont un pouvoir de police de l’exercer.
Port d’Aiacciu – Deux navires de croisière de la compagnie Marvella 23 mai 2024
L’ACCUEIL DE LA GRANDE PLAISANCE : LES ZONES DE MOUILLAGE ET LES COFFRES D’AMARRAGE Le quai d’honneur réservé à l’accueil des yachts est situé au cœur de l’activité portuaire. Il faut avouer que prendre son petit déjeuner servi à bord de son yacht de luxe sous les fumées de ces monstres pendant que les croisiéristes défilent à quelques mètres n’est ni attrayant, ni porteur en terme d’image. Existent également deux zones de mouillage pour les navires de plus de 80 Mètres dans le secteur de la Parata aux Sanguinaires (classé « grand site de France », bien trop excentré pour le business) et dans le secteur de la Pointe d’Aspretto (Tahiti, aéroport) plutôt déconseillé par « Navily »pour le yachting de luxe!
Le Préfet Maritime, a donc autorisé, à la Citadelle et au Lazaret, de nouveaux mouillages pour les navires de 80 mètres et plus et les a financés sur le “fonds vert”…
Le Garde a déféré l’arrêté préfectoral approuvant la convention de la concession d’utilisation du domaine public maritime en dehors des ports, établie au profit de la CCI de Corse pour la mise en place et l’exploitation de 2 coffres d’amarrage dédiés aux navires de grande plaisance dans le Golfe d’Ajaccio à la Citadelle et au Lazaret.
Conclusions – Le surtourisme en Méditerranée
Les problèmes du surtourisme (bruit, pollutions, perte de biodiversité, atteintes à la santé des habitants) ont été clairement posés auprès de nos responsables politiques sans l’ombre d’une réponse efficace et adaptée : les ravages sont incontestables.
Contrairement aux engagements de protection de la France contractés par la ratification de nombreuses conventions internationales, les divers labels environnementaux du type Patrimoine Mondial de l’Unesco, Natura 2000, grand site, réserves, sont en fait exhibés comme des produits d’appel emblématiques de l’offre touristique. Le «chiffre d’affaires» repose sur le succès de l’image de marque du produit labellisé. !
À la suite de la réunion publique du 6 juin dernier avec l’association nationale RESPIRE,
Le Directeur de l’association RESPIRE reste en relation avec la Collectivité de Corse pour l’élaboration du nouveau plan AIR dans le cadre du SRCAESchéma Régional du Climat de l‘Air et de l’Énergie.
Le Directeur de la Direction Interrégionale de la Mer Méditerranée et la nouvelle DGAMPA (Direction Générale des Affaires Maritimes, de la Pêche et de l’Aquaculture) se sont engagés à nous apporter toute leur aide sur des points importants qui seront soumis à vérification, tout en soulignant que les capitaineries (membre de la DGAMPA) sont déjà invitées à signaler tous les cas manifestes de fumées trop importantes !
La puissance des compagnies maritimes est telle qu’elle leur permet de résister aux instances internationales comme L‘OMIquiest pourtant l’institution spécialisée des Nations Unies chargée d’assurer la sécurité et la sûreté des transports maritimes et de prévenir la pollution des mers et de l’atmosphère par les navires.
Il est évident que Le principal objectif de l’initiative FuelEU Maritime, qui est d’accroître la demande et l’utilisation cohérente de carburants renouvelables bas carbone afin d’abaisser les émissions de gaz à effet de serre des navires d’une jauge brute supérieure à 5 000 GT (GT = Jauge brute = Volume intérieur d’un navire) qui sont en théorie responsables de 90 % des émissions de CO2, et « tenus de réduire progressivement leurs émissions » de gaz à effet de serre (GES) de 2 % en 2025 à 80 % d’ici 2050, reste de l’ordre du vœux pieux.
Les associations représentées ici sont pleinement dans l’exercice de leurs missions de défense et de protection de leurs concitoyens, face aux conséquences de choix arbitraires émanant d’une « autorité aux contours flous » dictés par le seul goût du lucre, sans souci de justice et d’équité.
En l’absence d’une réponse adaptée des Pouvoirs Publics face aux obligations légales, et tout particulièrement du Préfet de Région, les associations exerceront leur droit de recours devant la Justice.
BALEONE : INCENDIE, SITE DÉCHETS INERTES – ROCCA – 13 août 2024
Qualité de l’air :
Le GARDE, membre fondateur de Qualitair Corse, administrateur, réitère sa énième demande de financements afin de doter cette association des moyens d’interventions indispensables pour effectuer les mesures par prélèvements de fumée dans les panaches, par drones. (Incendies récurrents dans des installations classées.. Navires.)
Lors de cet incendie de déchets inertes le 13 août 2024, stockés par l’entreprise ROCCA à proximité de la maison de repos l’Île de Beauté et du Ponte Bonellu, l’intensité et la couleur des fumées (sans conteste émises par le brûlage de pneus, plastiques, palettes..) justifiaient une « alerte pollution » émise de façon quasi-immédiate par vos Services. (*1)
Nous soulignons la réactivité efficace de l’intervention instantanée du Maire de Sarrola.
Le 14 août vers 7 heures, dans un brouillard de pollution particulièrement dense et étouffant, un « bateau jaune » prend le large pour qu’un « bateau rouge » prenne sa place.
(Photos non retouchées)
L’inversion thermique a maintenu la pollution au sol sur un vaste secteur,il serait intéressant d’objectiver la dispersion de la pollution induite par modélisation, afin de déterminer l’ampleur de la population impactée par cet incendie.
CONSÉQUENCES SUR L’EAU ?
LE PONTE BONELLU :
Ce petit cours d’eau effectue l’ensemble de son parcours sur la commune de Sarrola Carcopino jusqu’à sa confluence avec la Gravona en aval des gravières, mais à proximité immédiate des captages d’eau potable qui alimentent Ajaccio.
Le GARDE membre de la Commission Locale de l’Eau, en charge de l’élaboration du SAGE Gravona – Punelli – Golfes d’Ajaccio et de Lava, réitère une demande formulée le 10 janvier 2022 dans le courrier adressé à M. Le Préfet de Corse-du-Sud concernant la plainte que nous avons déposée pour la pollution aux hydrocarbures à Baleone.
Bien que les Services d’État soient intervenus avec efficience, (cf. infra : la réponse de Monsieur le Secrétaire Général), notre association n’a jamais obtenu les analyses des eaux et des sédiments des cours d’eau Cavallu Mortu et Ponte Bonellu demandées.
Ces cours d’eau ayant fait l’objet de dérogation(s) à l’objectif de bon état écologique à l’échéance 2015, nous avons dû insister pour la mise en place d’un programme d’amélioration de la connaissance sur l’état des eaux, des sédiments et des pressions anthropiques : zones d’élevage, activités économiques.., des pressions réelles et fortes qui représentent un danger sur la qualité des eaux (stockage de ferrailles, de métaux, huile de vidange, pneus, palettes, unité de traitement de déchets à risques infectieux, etc…)
Une demande enregistrée, mais qui reste lettre morte auprès de l’État et de la CdC !
Carte figurant supra : Lors de l’intervention des « soldats du feu », l’afflux d’eau ayant convergé au point de confluence Bonellu- Gravona a-t-elle pu avoir une incidence sur la qualité du puits de Baleone situé à proximité immédiate ?
Aussi, Monsieur le Préfet de Région, nous attendons de vos Services une totale transparence sur cette nouvelle affaire qui rentre dans les objectifs de notre association,
Nous vous remercions de bien vouloir nous transmettre le résultat des analyses physico chimiques en cours et effectuées à la demande des services d’État, ainsi qu’un avis d’expert en hydrologie voire en hydrogéologie que vous ne manquerez pas de solliciter autour de cette épineuse question de proximité immédiate et conséquences éventuelles sur l’eau potable des ajacciens.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2023
Lors de sa 37e session en 2013, le Comité du patrimoine mondial a noté avec préoccupation l’augmentation de la pression touristique et son impact possible sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien (décision 37 COM 7B.19). Depuis cette décision, des tiers ont continué à faire part au Centre du patrimoine mondial de leurs inquiétudes concernant les impacts du tourisme excessif sur le bien, qui ont été transmises à l’État partie. En réponse, l’État partie a envoyé un rapport en 2020, dans lequel il reconnaît, entre autres, que la pression touristique a augmenté sensiblement depuis l’inscription et annonce que la fréquentation touristique et ses impacts seront surveillés et que des mesures appropriées seront prises, ainsi que d’autres mesures de protection.
Dans le but de faire un point sur l’avancement des mesures annoncées en 2020 ou devant être mises en œuvre cette année-là, et tout en continuant à recevoir des informations de tiers, concernant notamment le tourisme excessif, le Centre du patrimoine mondial a invité l’État partie le 23 février 2023 à fournir un rapport sur l’état de conservation du bien, incluant une évaluation des impacts et de la gestion des activités de tourisme et de pêche. Le 7 avril 2023, l’État partie a soumis ce rapport, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/258/documents/, qui fait état des éléments suivants :
depuis octobre 2019, l’Office de l’environnement de la Corse (OEC) est le gestionnaire désigné du bien. L’OEC coordonne les activités du site, avec la coopération du Parc naturel régional de Corse (PNRC), chargé de la gestion de la Réserve naturelle de Scandola (RNS), une partie importante du bien dans l’expression de sa VUE au titre du critère (x) ;
en 2020, l’OEC a recruté deux agents responsables de la surveillance du bien, et les effectifs du PNRC en charge de la RNS sont passés de trois en 2019 à six en 2022 ;
s’il n’existe toujours pas de plan de gestion du bien, des lignes directrices de gestion ont toutefois été adoptées en 2015. Le plan de gestion de la RNS a été adopté en 2017 ;
un atelier organisé en 2018 a permis d’identifier le tourisme comme un défi majeur en matière de gestion ;
le suivi de la population de balbuzards a montré que si le nombre de couples nicheurs dans le bien reste stable, le nombre de reproductions est très faible, en particulier dans le RNS ;
une étude complète sur la fréquentation est prévue et, depuis 2021, le nombre de bateaux dans le bien est contrôlé pendant la saison touristique. En 2021, le nombre maximum de visiteurs sur le site se situait entre 3 000 et 3 500 par jour au plus fort de la saison. Ces nombres étaient inférieurs à la normale en 2020 et 2021 du fait des restrictions imposées à cause de la COVID-19, sans que cela améliore le nombre de reproductions des balbuzards ;
la pêche dans la RNS est réglementée, avec un nombre défini de pêcheurs pour chaque période. L’OEC collecte des données sur la pêche côtière, y compris concernant le bien. Il est prévu que la collecte de données dans le bien soit renforcée, mais les résultats préliminaires montrent que la pêche dans la RNS reste limitée par rapport au reste de la Corse. Une évaluation de laconformité avec les réglementations Natura 2000 est prévue et donnera lieu à de nouvelles exigences en matière de permis pour les activités de pêche ;
un projet d’aménagement d’un sentier de randonnée pour accéder au fort de Girolata a été approuvé et devrait aider à gérer les visiteurs dans ce village surpeuplé ;
en 2021 et 2022, des « zones de quiétude » de 250 mètres de rayon ont été mises en place par arrêté préfectoral autour de huit sites de nidification de balbuzards pendant la saison de reproduction, et cette mesure a été maintenue en 2023. Pour 2023, un nouveau décret devrait interdire le mouillage de navires de plus de 24 mètres dans les zones d’herbiers ;
une « charte Natura 2000 » a été signée par un grand nombre d’exploitants, dont 31 exploitants de navires touristiques et cinq sociétés de location de bateaux. Cette charte prévoit un certain nombre d’engagements volontaires, qui incluent notamment le respect des « zones de quiétude » et la limitation du mouillage des bateaux aux zones sablonneuses ;
un processus a été lancé pour créer une réserve naturelle dans la zone marine nord-ouest, mais les consultations publiques ont été retardées à cause de la pandémie de COVID-19 ;
une révision du décret relatif à la RNS a été lancée en 2022 afin de traiter le problème de la pression croissante exercée par le tourisme ;
on observe déjà les effets du changement climatique dans la RNS (notamment l’apparition d’espèces exotiques envahissantes et la mortalité des invertébrés) et le plan de gestion de la RNS prévoit que le site devienne une zone de surveillance accrue (« pôle de référence »), afin de surveiller la réaction de la vie et des habitats marins et terrestres aux changements globaux.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2023
La pression croissante exercée par le tourisme excessif et son impact sur le bien ont été largement documentés. En particulier, l’augmentation de la fréquentation de la RNS sur sa façade maritime par les yachts, les bateaux de plaisance et ceux dédiés au tourisme a un impact croissant sur sa biodiversité. Les perturbations causées par les bateaux à moteur pendant la haute saison touristique sont liées au faible succès de nidification de la population résidente de balbuzards, l’une des espèces phares du bien. De plus, l’amarrage et le mouillage des bateaux de plaisance dégradent les herbiers de posidonies, les récifs coralligènes et les encorbellements à Lithophyllum, qui représentent des attributs de la VUE du bien.
Dans le cadre du processus de renouvellement du Diplôme européen de la Convention de Berne pour la RNS, la mission d’évaluation sur place du Conseil de l’Europe de 2018 a recommandé des mesures urgentes pour traiter le problème de la pression touristique, et notamment pour achever l’extension proposée de la partie maritime de la RNS et la mise en place des mesures restrictives qui en découlent d’ici janvier 2020 (rapport disponible à l’adresse suivante : https://rm.coe.int/report-of-the-on-the-spot-expert-appraisal-of-the-scandola-nature-rese/168090e97d). Cette condition n’ayant pas été remplie, le Conseil de l’Europe a décidé en avril 2020 de ne pas renouveler le Diplôme en raison de l’absence de progrès.
Il convient de rappeler que l’inquiétude concernant l’expansion du tourisme et ses impacts potentiels sur le bien avait déjà été soulevée lors de son inscription en 1983. En 2013, le Comité, dans sa décision 37 COM 7B.19, a demandé à l’État partie d’inclure dans le plan de gestion (PG) une stratégie de tourisme durable et un ensemble de mesures pour traiter le problème de la pression touristique. Malheureusement, bien que l’État partie ait depuis reconnu le problème dans ses différents rapports et dans sa correspondance avec le Centre du patrimoine mondial, peu de mesures semblent avoir été prises à ce jour pour y remédier. Alors que le problème est signalé depuis plus de dix ans, le rapport de l’État partie se concentre sur la nécessité de recueillir davantage de données sur la fréquentation, au lieu de prendre des mesures concrètes et urgentes pour traiter le problème de la pression touristique, comme le demande le Comité, par exemple en limitant le nombre de navires accédant à la zone. Il n’existe toujours pas de stratégie claire en matière de tourisme durable. L’initiative visant à créer des « zones de quiétude » d’un rayon de 250 mètres autour de huit sites de nidification en 2020 et 2021 est notée, mais des sources tierces ont signalé que tous les sites de reproduction n’ont pas été inclus, que la zone de 250 mètres est trop limitée et non interdite aux pêcheurs professionnels, et que la Réserve dispose de moyens limités pour faire appliquer ces mesures du fait du manque de personnel et de navires de patrouille. L’initiative d’une charte volontaire est également notée, mais les engagements qu’elle comporte semblent se limiter à l’application de dispositions légales, et elle pourrait être consolidée pour renforcer ses avantages pour la VUE du bien.
L’absence d’avancement dans l’élaboration d’une gestion globale du bien, demandée dans la décision 37 COM B.17, il y a maintenant dix ans, est préoccupante et il est recommandé que le Comité réitère cette demande.
Les impacts signalés du changement climatique sont notés. Les invertébrés tels que la gorgone rouge et le corail rouge sont des attributs importants de la VUE du bien. Il conviendrait donc de demander à l’État partie de fournir davantage d’informations sur la mortalité des invertébrés et l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, et de mettre en œuvre de toute urgence des mesures de suivi et d’adaptation, telles que décrites dans le projet de PG.
L’avis favorable émis par le Conseil de la conservation de la nature en janvier 2023 pour réviser le décret relatif à la RNS, qui remonte à sa création en 1975 (alors que la fréquentation de la réserve était limitée), afin que sa réglementation puisse traiter le problème de la pression touristique, est prometteur. Il sera essentiel d’assurer que cette révision soit fondée sur des données scientifiques et garantisse la conservation à long terme de la VUE du bien, y compris en réponse à la menace croissante du tourisme dans le bien. La révision devrait également donner la priorité à l’extension de la RNS afin d’y inclure une composante marine plus importante. Bien que les efforts en cours pour créer une réserve naturelle marine régionale dans la zone maritime nord-ouest de l’île soient louables et complémentaires, il est important de veiller à ce que la zone marine de Scandola soit incluse dans la Réserve nationale et dans un bien du patrimoine mondial élargi, afin qu’elle bénéficie du statut de protection le plus élevé et d’une gestion cohérente. En outre, la révision du décret de la RNS et la création de la réserve naturelle marine risquent d’être un processus de longue haleine, alors qu’il est urgent de trouver des solutions au problème du tourisme excessif. Il est donc recommandé que le Comité demande à l’État partie de prendre des mesures urgentes pour réglementer le mouillage et le nombre de navires autorisés dans la zone et pour réduire sensiblement les perturbations causées par le mouillage et ses effets.
Golfe de Porto : calanche de Piana, golfe de Girolata, réserve de Scandola (France) (N 258)
Le Comité du patrimoine mondial,
Ayant examiné le document WHC/23/45.COM/7B.Add.2,
Rappelant la décision 37 COM 7B.19, adoptée lors de sa 37esession (Phnom Penh, 2013),
Note avec préoccupation que le tourisme excessif a un impact négatif croissant sur la valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, en particulier sur sa biodiversité, en raison des perturbations causées par les bateaux à moteur sur la façade maritime de la Réserve naturelle de Scandola (RNS) pendant la haute saison touristique, qui entraîne un faible succès de nidification des populations résidentes de balbuzards, et de l’impact sérieux du mouillage des bateaux de plaisance sur les herbiers de posidonies, les récifs coralligènes et les encorbellements à Lithophyllum, qui représentent des attributs de la VUE du bien ;
Note également avec préoccupation que, bien qu’il ait reconnu la menace du tourisme excessif, l’État partie n’a toujours pas résolu ce problème et qu’un plan de gestion complet de l’ensemble du bien, comme demandé dans sa décision 37 COM 7B.19 précédente , n’a toujours pas été élaboré, et réitère sa demande à l’État partie de finaliser le plan de gestion dès que possible, en incluant une stratégie de tourisme durable et un ensemble de mesures pour traiter le problème de la pression touristique, et de soumettre le plan à l’examen du Centre du patrimoine mondial et de l’UICN, avant son adoption ;
Notant les impacts rapportés du changement climatique sur le bien, demande à l’État partie de mettre en œuvre d’urgence les mesures de suivi et d’adaptation au changement climatique prévues dans le projet de plan de gestion, et de fournir une évaluation actualisée et plus détaillée des impacts du changement climatique sur la VUE ;
Accueille avec satisfaction la récente initiative visant à réviser le décret de 1975 pour la RNS et prie instamment l’État partie de fonder cette révision sur les meilleures données scientifiques disponibles et de veiller à ce qu’elle comprenne des mesures adéquates pour traiter le problème de la pression touristique et limiter la fréquentation, et qu’elle prévoie l’extension de la Réserve nationale afin d’y inclure une composante marine plus importante ;
Se félicite également des efforts en cours de l’État partie pour créer une réserve naturelle marine régionale dans la zone maritime nord-ouest de l’île, considère que cela devrait être complémentaire à l’extension de la zone marine de la RNS et encourage l’État partie à étendre le bien, afin d’y inclure l’extension de la réserve, par le biais d’une modification des limites conformément aux Orientations ;
Demande par ailleurs à l’État partie de prendre des mesures immédiates pour réglementer le mouillage et le nombre de navires autorisés dans la partie maritime de la RNS afin de réduire sensiblement les perturbations causées par le mouillage et ses effets ;
Demande en outre à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2024, un rapport actualisé sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 47e session.