Bergerie d ‘Olmetu : Soutien du GARDE

Le GARDE apporte tout son soutien à Marie Paule MONDOLONI-TOMASI et à sa famille.
Nous condamnons fermement des actes inconsidérés qui aujourd’hui semblent destinés à museler tous ceux qui osent exprimer à haute voix leur désaccord.
La liberté d’expression est une valeur fondamentale dans un Etat de Droit, et Le GARDE espère un sursaut salutaire de tous les Corses pour que chacun retrouve le véritable sens du mot Démocratie.
Tout citoyen a le droit de s’exprimer librement, même et surtout lorsqu’il est en désaccord.
Il faut renouer avec des valeurs simples comme le respect : respect de son prochain, de son travail, de son engagement, seuls les échanges d’idées permettent de grandir.
Toute forme de violence est inacceptable.

Rassemblement de soutien samedi 16 novembre à 15 h Place des dauphins à Propriano.

Hommage à un ami et adhérent du Garde: Paul Casalonga


Aujourd’hui lundi 4 novembre, la famille et les amis de Paul Casalonga ont organisé au sein du lycée Fesch où il avait fait toute sa scolarité dans les années 50, un hommage très émouvant.

A cette occasion , les élèves du lycée ont planté un oranger dans la cour de l ‘établissement.


Hommage à Paul
Casalonga

Paul Casalonga, l’architecte, l’ingénieur, le géographe, l’artiste, le bâtisseur d’établissements humains en Corse et dans le Monde souvent en milieuxhostiles a suivi ses premières études ici, au collège puis au lycée Fesch avant de partir faire ses études à Paris puis parcourir notre île et le monde.

Cet homme fécond est mort il y a un peu plus de trois ans, au cours d’une mission de coopération pour l’Union Européenne au Liban ; parenthèse dans son activité en Corse.

Sa parole forte, souvent imagée, parfois dérangeante car visionnaire et engagée, toujours brillante et jamais blessante, nous manque cruellement.

Paul s’indignait des blessures causées à la planète et aux plus démunis. C’était un moteur de tous les combats pour un développement auto soutenable ;

Il n’aimait pas employer le mot développement durable, car disait-il, la bêtise, elle aussi peut être durable.

Bien que très en colère contre les agresseurs de la beauté, de l’intelligence, de la justice, il restait toujours élégant, mesuré dans ces propos et ses actions.

Pendant plus de 5 décennies il a lutté de toutes ces forces pour un monde plus beau, plus juste, plus humain, simplement respectueux des hommes et de leur environnement.

Nous sommes là pour lui rendre hommage, mieux faire connaître ses travaux, et dire aux élèves l’homme qu’il fut, et qu’ils peuvent eux aussi, par leur travail, leur vigilance, leur engagement, prendre part au développement auto soutenable de la Corse et du Monde.

Les cours de récréation d’établissements scolaires sont souvent plantées de végétation et d’arbres certes très beaux et importants pour leurs bienfaits, mais stériles, nous avons choisi un oranger symbole de cette Méditerranée notre mère à tous, qui lui était chère. Gageons qu’il devienne grand, beau, productif.

Après le parfum inimitable de ses fleurs, ses fruits seront à vous partager, et partagés nous l’espérons, par les générations à venir.


Georges Guironnet juillet 2019, après amendements de Marie Hélène et Jean- JéromeCasalonga​​

Paul Casalonga a été élève au collège, puis au lycée Fesch dans les années 50,

avant de partir poursuivre ses études Maths Sup et Maths Spé à Paris, pour devenir ingénieur, puis à Aix-Marseille l’école d’architecture puis un diplôme de géographe, et plus tard revenir en Corse obtenir un DESS Communication à a Facultà Pasquale Paoli.

Il parlait couramment le français, l’anglais, le corse, l’italien, se débrouillait bien en portugais, espagnol, shona swahili et arabe.

Paul était un ardent militant du développement auto soutenable, il n’aimait pas le mot développement durable, car disait-il la bêtise aussi peut être durable

L’utilisation des ressources locales, matériaux de construction, énergies renouvelables, pour construire, créer des établissements humains et responsables était son impératif.

Sauvegarder la planète et avant tout ses habitants, souvent les plus démunis, son crédo.

Ses différentes compétences et sa volonté de contribuer à un Monde meilleur l’ont amené à travailler dans de nombreux pays : Angola, Algérie, Cameroun, Congo, Afghanistan, Zambie, Bénin, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Rwanda, Sierra Leone, pour des missions et auZimbabwe où il a vécu plusieurs années, ainsi qu’au Liban il est mort le 1er avril 2016 (car il était espiègle).

En Corse c’était un militant actif des causes environnementales : contre le déversement des Boues-Rouges, la pollution atmosphérique des usines thermiques, l’urbanisation effrénée ; et pour l’utilisation des ressources locales. Il apportait son expertise aux citoyens et associations comme le Garde, Aghjasole, et tant d’autres, de façon efficace et bien sûr, bénévole, négligeant souvent un travail plus rémunérateur ce qui lui valait parfois de marcher à pieds

Il créait aussi des bijoux d’argent avec des yeux de Sainte-Lucie et du bois, bien avant la mode, comme son père le faisait dès le début du XXème siècle.

Rédacteur de nombreux articles de presse au sujet de l’énergie, du développement local, de l’approche participative, du développement pérenne, des questions environnementales, il a été également animateur ou intervenant dans des séminaires, ateliers et conférences internationales

A participé à des émissions de télévision sur les Boues-Rouges, l’architecture bioclimatique, … :

https://www.ina.fr/video/CAF89044137/

Directeur de publication du magazine ‘Ensemble’ au Liban et rédacteur d’articles sur le développement participatif, la valorisation des ressources locales, la planification du développement

Architecture bioclimatique en pays tropicaux (ouvrage collectif) (GRET)

Énergie et Aménagement du Territoire (Civisme d’Aujourd’hui : JCEF)

Transports et Énergie (Magazine Techniques et Politiques d’Équipement)

Les énergies de la Mer (id)

Le cycle des énergies (Magazine d’informations)

Architecture solaire en Corse (COMES : Commissariat à l’Énergie Solaire)

Son mémoire d’architecte s’intitule « Habitat de Terre et de Soleil »

 

Son bureau est toujours tout près d’ici Cours Grandval, lui, a rejoint Villanova.

Scandola : la concertation est lancée

RÉSERVE DE SCANDOLA : la concertation est lancée.

Le GARDE a participé, en tant qu’observateur, à la deuxième réunion de concertation qui s’est tenue ce lundi 15 Juillet à l’office de tourisme de Porto.

Le président de l’office de l’environnement François Sargentini et le président du PNRC Jacques Costa ont mené les débats.

En préambule, nous devons souligner notre satisfaction d’apprendre que la gestion de la partie maritime de la réserve va enfin être finalisée et confiée à l’Office de l’Environnement de la Corse.

Cette gestion était jusque là réalisée depuis Toulon, générant les incompréhensions légitimes des intervenants maintenus à l’écart des études et des décisions.    

Ces nouvelles dispositions permettent aujourd’hui à L’OEC d’associer tous les acteursafin de définir dans une large concertation les objectifs de régulation des activités dans la réserve de Scandola alliant préservation et économie avec l’ensemble des intervenants.

Il est évident que des décisions partagées seront plus légères à respecter.

Les doléances soulevées à l’encontre des associations : L’association des bateliers représentée par Éric Cappy a reproché aux associations d’avoir relayé sur leurs sites et pages Facebook des études scientifiques erronées.

Il faut rappeler que le Conseil Scientifique de la réserve ne s’était pas réuni depuis au moins 2 ans, et que nous avons axé nos déclarations sur les études soumises à  délibération des Ministres du Conseil de l’Europe, et réalisées à cet effet par leur expert depuis 2005.

Les maires de Serriera, de Galeria, Ota, Piana, et Partinello ont pris tour à tour la parole. Madame la maire de Piana n’a pu s’empêcher de fustiger les actions des associations sur l’urbanisme, ce qui n était pas le sujet de la réunion

Le maire de Partinello a fait un constat simple bien au delà des études scientifiqueset qui résume la situation de la réserve. « Il n’y a pas si longtemps en regardant la mer depuis ma colline, c’était le Far West, c’est beaucoup mieux depuis deux ou trois ans. » Nous tenons aussi à rétablir la totalité de son intervention concernant les associations de défense de l’environnement : « je dirais aux associations, vous avez souvent raison mais ayez des doutes »

Pour résumer, nous connaissons les reproches quant aux études scientifiques sur lesquelles nous nous appuyons, elles sont souvent jugées pessimistes, erronées, fantaisistes, comme celles que nous avions publiées lors du passage du nuage de Tchernobyl , de la pollution du Golfe d ‘Ajaccio par la centrale EDF du Vazziu avant la mise en place d’un organisme indépendant d’EDF mesurant la qualité de l’air,  nos alertes sur le changement climatique en Corse en 1997 et qui faisaient sourire, et enfin celles effectuées à nos frais sur la pollution des navires dans les ports de Bastia et d’Ajaccio.

Mais comme il a été dit tout au long de la réunion ne parlons plus du passé.

De nouvelles études scientifiques ont été réalisées et sont moins pessimistes que celles que nous avons publiées : dont acte.

A Scandola, une régulation a été mise en place, elle est respectée à 98%. Les Balbuzards nourrissent mieux leurs oisillons : c’est une excellente nouvelle.

Le bilan de la saison sera présenté en Octobre lors de la prochaine réunion de concertation.

Nous avons pu à l’issu de la réunion entamer un dialogue avec des bateliers, des pêcheurs, des maires en rappelant notre rôle de lanceur d’alerte et en rappelant aussi que nous avions à l époque milité pour la création et la pérennité de cette réserve alors que de nombreuses personnes pensaient que cette réserve serait un frein à l’économie locale.

Dans un proche avenir, il sera même peut-être utile de faire intervenir un organisme de contrôle indépendant des acteurs de Scandola et des associations, comme cela se fait pour la mesure de la pollution de lair, (mesure qui était faite auparavant par EDF et systématiquement remise en cause) ou comme on le fait pour une entreprise avec un audit externe.

L’exemple de la gestion de la langouste à l’ile Saint Paul et Amsterdam par le muséum d’histoire naturelle est remarquable et donne entière satisfaction aux pêcheries de la Réunion depuis 1950.

L’avis scientifique sur les quotas de pêche est élaboré à partir d’indicateurs qui permettent de suivre les tendances des stocks. En 2016, il a été créé un indice d’abondance, indépendant des données commerciales, qui a permis daméliorer la connaissance sur la croissance et la dynamique spatiale de la langouste.

Pour conclure, nous sommes convaincus que des échanges réguliers et transparents autour de la réserve de Scandola, permettront à chacun de poursuivre son activité dans le respect de ce joyau du patrimoine environnemental de la Corse.

Et les associations resteront dans leur rôle de lanceur d’alerte afin de sauvegarder l’intégrité de cet héritage que nous devons tous ensemble transmettre au futur.

Projet de plate-forme de compostage à Urbalacone

Un projet de plateforme de compostage semble bien prévu entre Albitreccia et Urbalacone, le flou entretenu autour de ce projet doit être levé.

Le GARDE soutient la demande de transparence des habitants d’URBALACONE.

Cette plateforme accueillera t elle les seuls déchets verts des collectivités de Corse du Sud ou tous les biodéchets des gros producteurs de la Région ajaccienne et de la communauté de communes de la Piève et de l’Ornano, voire même les boues des stations d’épuration ?

Alors que tous les résidents permanents attendent toujours la mise en place du tri sélectif avec collecte  au porte à porte, qu’ils attendent aussi les tonnages effectivement recyclés du tri qu’ils effectuent par apport volontaire aux points de collecte, les seuls biodéchetscollectés aujourd’hui sont ceux des professionnels qui sont les plus gros pourvoyeurs surtout en période estivale: résidences ou clubs de vacances, hôtels, restaurants, restaurants collectifs…

Encore une fois, on doit souligner que pour s’assurer la baisse du tonnage des biodéchets,

rendue obligatoire par la loi, on choisit de les transporter par la route et sur de longues distances pour les concentrer en un seul lieu, en condamnant une commune de l’intérieur à les accueillir, alors même qu’une petite économie circulaire y semble balbutiante.

Un tel projet est parfaitement contraire aux bonnes pratiques : les biodéchets doivent être traités au plus près des lieux de production, voire même in situ lorsque le site le permet.

De façon constante, il est plus facile de gérer de petites unités à proximité immédiate des lieux de production, et il serait indécent de persister à creuser ce fossé entre le littoral et l’intérieur par de telles pratiques.

Pour le GARDE, chaque commune du littoral doitassumer la gestion de ses biodéchets au plus près deslieux de production, une telle gestion permettrait aussi l’incorporation des déchets verts des ménages qui seraient de fait exclus du brûlage à l’air libre, une pratique qui serait particulièrement bénéfique en termes de santé publique.