Hommage à un ami et adhérent du Garde: Paul Casalonga


Aujourd’hui lundi 4 novembre, la famille et les amis de Paul Casalonga ont organisé au sein du lycée Fesch où il avait fait toute sa scolarité dans les années 50, un hommage très émouvant.

A cette occasion , les élèves du lycée ont planté un oranger dans la cour de l ‘établissement.


Hommage à Paul
Casalonga

Paul Casalonga, l’architecte, l’ingénieur, le géographe, l’artiste, le bâtisseur d’établissements humains en Corse et dans le Monde souvent en milieuxhostiles a suivi ses premières études ici, au collège puis au lycée Fesch avant de partir faire ses études à Paris puis parcourir notre île et le monde.

Cet homme fécond est mort il y a un peu plus de trois ans, au cours d’une mission de coopération pour l’Union Européenne au Liban ; parenthèse dans son activité en Corse.

Sa parole forte, souvent imagée, parfois dérangeante car visionnaire et engagée, toujours brillante et jamais blessante, nous manque cruellement.

Paul s’indignait des blessures causées à la planète et aux plus démunis. C’était un moteur de tous les combats pour un développement auto soutenable ;

Il n’aimait pas employer le mot développement durable, car disait-il, la bêtise, elle aussi peut être durable.

Bien que très en colère contre les agresseurs de la beauté, de l’intelligence, de la justice, il restait toujours élégant, mesuré dans ces propos et ses actions.

Pendant plus de 5 décennies il a lutté de toutes ces forces pour un monde plus beau, plus juste, plus humain, simplement respectueux des hommes et de leur environnement.

Nous sommes là pour lui rendre hommage, mieux faire connaître ses travaux, et dire aux élèves l’homme qu’il fut, et qu’ils peuvent eux aussi, par leur travail, leur vigilance, leur engagement, prendre part au développement auto soutenable de la Corse et du Monde.

Les cours de récréation d’établissements scolaires sont souvent plantées de végétation et d’arbres certes très beaux et importants pour leurs bienfaits, mais stériles, nous avons choisi un oranger symbole de cette Méditerranée notre mère à tous, qui lui était chère. Gageons qu’il devienne grand, beau, productif.

Après le parfum inimitable de ses fleurs, ses fruits seront à vous partager, et partagés nous l’espérons, par les générations à venir.


Georges Guironnet juillet 2019, après amendements de Marie Hélène et Jean- JéromeCasalonga​​

Paul Casalonga a été élève au collège, puis au lycée Fesch dans les années 50,

avant de partir poursuivre ses études Maths Sup et Maths Spé à Paris, pour devenir ingénieur, puis à Aix-Marseille l’école d’architecture puis un diplôme de géographe, et plus tard revenir en Corse obtenir un DESS Communication à a Facultà Pasquale Paoli.

Il parlait couramment le français, l’anglais, le corse, l’italien, se débrouillait bien en portugais, espagnol, shona swahili et arabe.

Paul était un ardent militant du développement auto soutenable, il n’aimait pas le mot développement durable, car disait-il la bêtise aussi peut être durable

L’utilisation des ressources locales, matériaux de construction, énergies renouvelables, pour construire, créer des établissements humains et responsables était son impératif.

Sauvegarder la planète et avant tout ses habitants, souvent les plus démunis, son crédo.

Ses différentes compétences et sa volonté de contribuer à un Monde meilleur l’ont amené à travailler dans de nombreux pays : Angola, Algérie, Cameroun, Congo, Afghanistan, Zambie, Bénin, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Rwanda, Sierra Leone, pour des missions et auZimbabwe où il a vécu plusieurs années, ainsi qu’au Liban il est mort le 1er avril 2016 (car il était espiègle).

En Corse c’était un militant actif des causes environnementales : contre le déversement des Boues-Rouges, la pollution atmosphérique des usines thermiques, l’urbanisation effrénée ; et pour l’utilisation des ressources locales. Il apportait son expertise aux citoyens et associations comme le Garde, Aghjasole, et tant d’autres, de façon efficace et bien sûr, bénévole, négligeant souvent un travail plus rémunérateur ce qui lui valait parfois de marcher à pieds

Il créait aussi des bijoux d’argent avec des yeux de Sainte-Lucie et du bois, bien avant la mode, comme son père le faisait dès le début du XXème siècle.

Rédacteur de nombreux articles de presse au sujet de l’énergie, du développement local, de l’approche participative, du développement pérenne, des questions environnementales, il a été également animateur ou intervenant dans des séminaires, ateliers et conférences internationales

A participé à des émissions de télévision sur les Boues-Rouges, l’architecture bioclimatique, … :

https://www.ina.fr/video/CAF89044137/

Directeur de publication du magazine ‘Ensemble’ au Liban et rédacteur d’articles sur le développement participatif, la valorisation des ressources locales, la planification du développement

Architecture bioclimatique en pays tropicaux (ouvrage collectif) (GRET)

Énergie et Aménagement du Territoire (Civisme d’Aujourd’hui : JCEF)

Transports et Énergie (Magazine Techniques et Politiques d’Équipement)

Les énergies de la Mer (id)

Le cycle des énergies (Magazine d’informations)

Architecture solaire en Corse (COMES : Commissariat à l’Énergie Solaire)

Son mémoire d’architecte s’intitule « Habitat de Terre et de Soleil »

 

Son bureau est toujours tout près d’ici Cours Grandval, lui, a rejoint Villanova.