Réunion transition écologique du 26 avril 2018

Le jeudi 26 avril 2018 Monsieur le préfet de Corse a invité les acteurs de la transition écologique à une réunion de concertation.

Les deux associations de défense de l’environnement ajacciennes ont répondues à cette invitation: le GARDE et Aria Linda. Les associations cortenaises et bonifaciennes U Levante et ABCDE n’ont pu faire le déplacement et c’est sans doute dommage car l’écoute du préfet semblait vouloir déboucher sur des actions concrètes.

Monsieur le préfet à lui-même évoqué à plusieurs reprise le décalage entre les problèmes environnementaux auxquels la Corse est confrontée et la faiblesse des outils et des moyens à disposition pour les traiter.

Références

50 mesures pour une économie pour une économie 100% circulaire

Compte-rendu de la réunion

Les associations œuvrant dans l’économie sociale et solidaire ont évoqué leurs problèmes de financement.

Le Conservatoire des Espaces Naturels a présenté sa position en faveur de la biodiversité et souhaité un cadre plus fort aux zones de protection.

Aria Linda a évoqué les problèmes de sécheresse et proposé de développer des retenues collinaires, a évoqué les centrales électriques dont la promesse de fonctionnement au gaz s’éloigne au profit de l’option fuel léger, le plan régional carrières, soutenu l’idée de classement en zone ECA (Emission Control Area, zone d’émission contrôlée) de la méditerranée occidentale.

Les sujets de l’habitat énergivore (ADEME), de la Xylella, du radon et de l’amiante ont été abordés.

L’intervention du GARDE

Le GARDE demande l’application des lois :

  • Au nom de l’égalité de traitement des citoyens,
  • Pour la protection de la santé par la prévention des risques sanitaires environnementaux.
  • Pour la protection du patrimoine environnemental et de la biodiversité.
(Déchets)

Le tri sélectif doit être rendu obligatoire par la Loi.
Il ne doit plus être laissé au seul libre arbitre des élus locaux.
Il doit être réalisé à la source.

Pour des raisons évidentes de salubrité publique et d’image de nos communes dites touristiques :
Il faut en finir avec l’apport volontaire des déchets,
Les containers qui débordent posent de réels problèmes de salubrité en période estivale.

  • Les Élus doivent mettre en place dans ces communes la collecte au porte à porte telle qu’elle est prévue par le Décret du 10 mars 2016.
  • Ils doivent aménager leur territoire pour valoriser les déchets recyclables ou valorisables des ménages.
  • Pour des raisons de transparence, la gouvernance des structures et filières de recyclage devrait compter une large proportion de citoyens.

La responsabilité de la grande distribution qui nous submerge doit être engagée :
Mise en place de containers de tri sélectif sur les parkings

Réorienter la tarification des déchets industriels banaux qui ne doit plus peser sur les ménages.

Tolérance zero sur le brûlage des déchets à l’air libre dans les zones à forte densité urbaine.
Le BTP doit s’organiser pour gérer ses déchets.

(Environnement)

Les navires doivent se mettre aux normes (identiques à celles applicables en mers du Nord).

Tous les poids lourds doivent être assujettis à la taxe à l’essieu. (Moins de 12t exemptés en Corse).

Les communes doivent organiser le quotidien des citoyens

Elles ne peuvent plus se contenter de stériliser des terres nourricières par le béton sans garantir un développement pérenne profitable à tous.

Nous attendons  une tolérance zéro des Services d’Etat concernant la perte des terres à vocation agricole, des ERC et des zones humides, préjudices irrémédiables à la biodiversité et aux générations futures, une tolérance zéro des Services d’Etat concernant les rejets illégaux et les installations non conformes.

Le patrimoine environnemental ne doit plus être le terrain de jeu d’un développement économique anarchique et prédateur au seul bénéfice de quelques privilégiés.

Il faut adapter un développement économique en adéquation avec les besoins réels, en respectant les possibilités des espaces, en respectant la biodiversité et les ressources naturelles et non l’inverse.

Avons-nous le droit de laisser en héritage des terres stérilisées par des friches, un air irrespirable, et des eaux polluées et raréfiées ?

Ou est-il encore temps de corriger ces erreurs égoïstes et indélébiles par une large participation citoyenne dans les gouvernances pour la reconquête des espaces et de la biodiversité.