En 2007 la commune de Pietrosella obtient de l’État pour quinze ans la concession de la plus grande zone de mouillage organisée de Corse.
L’arrêté préfectoral fixe l’investissement à 1,2 millions d’euros de travaux sur la période pour mettre en conformité les installations avec les exigences environnementales. Cet Arrêté prévoit également la résiliation de la concession en cas d’inexécution des obligations fixées.
La commune obtient pour la réalisation de ces travaux une subvention de 653 000 € servie par l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.
Dix ans plus tard, alors que tout doit être réalisé un jugement de la Cour d’Appel Administrative de Lyon nous apprend qu’il n’en est rien sans que jamais la Préfecture ne s’en soit émue voire quelque peu soucié un seul instant. L’agence de l’Eau Rhône‑Méditerranée‑Corse demande le remboursement de la subvention et obtient gain de cause d’abord en première instance puis en appel le 28 novembre 2017.
la commune n’a jamais pu justifier de la réalisation des travaux réalisés pour un montant de 1 306 000 euros, mais seulement à hauteur de 143 358,53 euros
Pour sortir le maire de Pietrosella de cette situation particulièrement délicate Monsieur Bernard Schmeltz, préfet de Corse et préfet de la Corse-du-Sud, a préféré adapter en avril 2018 l’arrêté de 2007 en ouvrant la possibilité d’une sous‑concession à des « intérêts privés ».
Comment pourrait-on en effet se passer de si indispensables infrastructures, fussent-elles destructrices du patrimoine environnemental de la Corse ?
La vie est un long fleuve tranquille…