Projet de plate-forme de compostage à Urbalacone

Un projet de plateforme de compostage semble bien prévu entre Albitreccia et Urbalacone, le flou entretenu autour de ce projet doit être levé.

Le GARDE soutient la demande de transparence des habitants d’URBALACONE.

Cette plateforme accueillera t elle les seuls déchets verts des collectivités de Corse du Sud ou tous les biodéchets des gros producteurs de la Région ajaccienne et de la communauté de communes de la Piève et de l’Ornano, voire même les boues des stations d’épuration ?

Alors que tous les résidents permanents attendent toujours la mise en place du tri sélectif avec collecte  au porte à porte, qu’ils attendent aussi les tonnages effectivement recyclés du tri qu’ils effectuent par apport volontaire aux points de collecte, les seuls biodéchetscollectés aujourd’hui sont ceux des professionnels qui sont les plus gros pourvoyeurs surtout en période estivale: résidences ou clubs de vacances, hôtels, restaurants, restaurants collectifs…

Encore une fois, on doit souligner que pour s’assurer la baisse du tonnage des biodéchets,

rendue obligatoire par la loi, on choisit de les transporter par la route et sur de longues distances pour les concentrer en un seul lieu, en condamnant une commune de l’intérieur à les accueillir, alors même qu’une petite économie circulaire y semble balbutiante.

Un tel projet est parfaitement contraire aux bonnes pratiques : les biodéchets doivent être traités au plus près des lieux de production, voire même in situ lorsque le site le permet.

De façon constante, il est plus facile de gérer de petites unités à proximité immédiate des lieux de production, et il serait indécent de persister à creuser ce fossé entre le littoral et l’intérieur par de telles pratiques.

Pour le GARDE, chaque commune du littoral doitassumer la gestion de ses biodéchets au plus près deslieux de production, une telle gestion permettrait aussi l’incorporation des déchets verts des ménages qui seraient de fait exclus du brûlage à l’air libre, une pratique qui serait particulièrement bénéfique en termes de santé publique.

Conférence de presse du 18 mai 2019

POLLUTION DE L’AIR – Mise en danger de la vie humaine

Après de nombreux rappels à l’ordre, la France a été condamnée par l’Union Européenne pour ne pas avoir adopté les mesures indispensables pour abaisser la pollution de l’air.

Des poursuites sont toujours en cours devant la cour européenne.

Selon les scientifiques et l’Agence Européenne de l’Environnement le nombre de décès prématurés causés par les seules particules fines (PM 2,5) et ultra fines continue d’augmenter et dépasserait les 48000 morts prématurées en France, alors même que le dernier bilan de la qualité de l’air publié en novembre dernier par le ministère de l’écologie soulignait une nette amélioration.

Il semble évident que ces particules fines et ultra fines ne sont pas suffisamment mesurées par les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air.

En Corse et sur le Grand Ajaccio,

Les Arrêtés Préfectoraux portant sur la fin de l’interdiction de brûler, bénéficiant d’une large médiatisation, amorcent une longue période de brûlage des déchets à l’air libre de constructeurs, artisans et particuliers, dans des secteurs fortement urbanisés et déjà soumis à une pollution de fond récurrente émise par les centrales EDF, les avions, les bateaux, les carrières, les embouteillages…

Depuis la Loi 75-633 du 15 juillet 1975, socle fondateur du traitement des déchets ayant pour objectif essentiel la protection de la santé de l’homme et de l’Environnement, force est de constater le manque de courage de nos Elus de proximité à faire appliquer la Loi sur leur  territoire.

Hors les installations classées, c’est bien de la responsabilité des Maires de sanctionner.

Lorsqu’il est investi de pouvoirs de police administrative le Maire est la seule autorité susceptible d’émettre des mises en demeure ou de prendre des sanctions administratives.

Les dépôts sauvages et les brûlages à l’air libre sont strictement interdits, ils sont en infraction.

Cf. articles L541-3 et L541-2 du Code de l’Environnement. Les sanctions pénales sont fixées à l’article L 541-46 du même code.

Concernant  les dépôts Sauvages : Les professionnels doivent utiliser les filières idoines de récupération et de recyclage, les clients payent pour s’assurer ce service.

 Le brûlage à l’air libre des déchets des professionnels est  strictement interdit : Le traitementthermique de ces déchets ne peut se faire que dans une installation dûment autorisée au titre des installations classées.

Dans le cas d’un brûlage de déchets à l’air libre, le Maire a également la possibilité de sanctionner en matière administrative au titre de l’article L.541-3 comme gestion incorrecte des déchets


Le Règlement Sanitaire Départemental fixe les prescriptions applicables à la gestion des déchets notamment l’interdiction de brûlage à l’air libre, en application du Code de la Santé Publique.

Nous devons rappeler l’interdiction du brûlage des déchets verts en vertu de la circulaire du 18 novembre 2011 et de l’article 84 du règlement sanitaire départemental. Les Maires doivent organiser leur territoire.

Ces nuisances récurrentes sont préjudiciables à la santé.

Elles doivent cesser dans les zones fortement urbanisées.

Le 12 juillet 2017, après avoir reconnu la responsabilité de l’Etat dans la pollution de l’air par les dioxydes d’azote (NOx) et les particules fines PM10, le Conseil d’Etat a enjoint au Gouvernement d’adopter au plus vite des plans permettant de remédier à la pollution de l’air.

Le Plan de Protection de l’Atmosphère de l’Atmosphère de la Région Ajaccienne est bouclé depuis le 19 septembre 2016, nous demandons sa mise en œuvre sans tergiverser davantage.

Rappel : Une première plainte vient d’être déposée par un des membres de Terra…

LE GARDE,  18 mai 2019

 

Le GARDE et Michèle Rivasi

Michèle Rivasi députée européenne, et François Alfonsi candidat sur la liste Europe Écologie avec Jadot ont reçu le GARDE au sujet de la zone ÉCA en Méditerranée . Michèle et François ,s’ils sont élus, se sont engagés à négocier rapidement avec les autres pays riverains Italie Espagne à appliquer le 0.1 % sur le bassin méditerranéen.

Terra : première conférence de presse

Ce mercredi , se tenait à Aiacciu, la première conférence de presse de TERRA. Terra est une coordination d’un ensemble d’associations comme ABCDE, ADN PASSPARTOU , A SENTINELLA , ARIA LINDA, GLOBAL EARTH KEEPER, La LIGUE CONTRE LE CANCER 2A, le GARDE, u LEVANTE, ZERU FRAZU.

INTRODUCTION :

Nous tenons à remercier les médias présents qui se sont déplacés pour assister à cette conférence de presse.
Nous avons décidé avec les principales associations de défense de l’environnement et de la santé en Corse de créer une coordination d’associations sous l’appellation TERRA » . TERRA car c’est elle et ses espèces que nous devons protéger et c’est bien là le sens de tous nos combats.
TERRA est destiné à créer une synergie afin de tenter de résoudre en commun les problèmes environnementaux et sanitaires que nous estimons fondamentaux pour les habitants de  Corse et c’est donc sur la base d’une plateforme commune que nous allons mener des actions. Chaque  association conservera bien sûr son libre arbitre pour poursuivre en son nom les actions de son domaine de compétence.
On prête à Pascal Paoli cette citation :  » forte saremu se uniti semu », c’est inspiré par cette philosophie de rassemblement que nous allons désormais mener ces combats communs au bénéfice « di a nostra TERRA,  è spezie chi ci campànu, è pa’ l’avvene di nostri figlioli e figliulini ».
Nous allons donc commencer cette conférence de presse en évoquant les dossiers que nous considérons prioritaires : Le problème des déchets ( ZERU FRAZU), L’urbanisme ( U LEVANTE), La réserve de SCANDOLA, la mer et la biodiversité ( GLOBAL EARTH KEEPER), La pollution de l’air et les navires ( LE GARDE), Les centrales thermiques d’EDF ( ARIA LINDA ET A SENTINELLA), La santé ( LA LIGUE CONTRE LE CANCER 2A).Vous pourrez ensuite posez vos questions.

ZERU FRAZU sur la politique des déchets

U LEVANTE sur les problèmes majeurs d’urbanismes sur notre île.

GLOBAL EARTH KEEPER sur la surfréquentation touristique à Scandola.

ADN sur les effets destructeur de la pollution sonore sur les cétacés et le milieu marin.

le GARDE et la pollution des navires. Vous retrouverez le texte de la conférence ci après.

A SENTINELLA sur la pollution des centrales thermiques et l’avenir énergétique de l’Île.

pour conclure la LIGUE CONTRE LE CANCER 2A fait le lien entre la santé humaine et les problèmes environnementaux.

 

RESPIRER UN AIR QUI NE NUISE PAS A SA SANTE EST UN DROIT !

Après de nombreux rappels à l’ordre, la France a été condamnée par l’Union Européenne pour ne pas avoir adopté les mesures indispensables pour abaisser la pollution de l’air. Des poursuites sont toujours en cours devant la cour européenne.

Selon les scientifiques et l’Agence Européenne de l’Environnement le nombre de décès prématurés causés par les seules particules fines (PM 2,5) et ultra fines continue d’augmenter et dépasserait les 35000 morts prématurées en France, alors même que le dernier bilan de la qualité de l’air publié en novembre dernier par le ministère de l’écologie soulignait une nette amélioration.

Il semble évident que ces particules fines et ultra fines ne sont pas suffisamment mesurées par les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air.

Après avoir fait établir des contremesures par des associations et des laboratoires indépendants (comme plume labs) des villes comme Paris et Marseille demandent officiellement l’abaissement des normes, au motif que les normes européennes et les seuils officiels français sont bien trop laxistes en comparaison des seuils recommandés par l’OMS

Le ministre de la Transition écologique François de Rugy  considère «ces résultats comme préoccupants », et en appelle à une « action de fond, déterminée et durable ».  Ce que nous espérons !

La pollution de l’air est une crise mondiale, la Corse n’y échappe pasOutre les pollutions naturelles par les poussières désertiques, la Corse subit la pollution des centrales thermiques, de la circulation autoroutière, et dans les villes portuaires la pollution des navires, surtout en période estivale où la chaleur et la présence de nombreux bateaux de croisière aggravent la pollution.

Du 9 au 11 juin 2018, nos associations ont fait réaliser une campagne de mesures des particules ultra fines émises par les navires dans les ports de Bastia et d’Ajaccio par des experts internationaux du transport.

Les mesures réalisées confortent nos demandes de contrôles des carburants des navires à quai et lepassage de la Méditerranée en Zone d’Emissions Contrôlées ou zone ECA. (Projet ECAMED)

La Manche,  la Mer du Nord, la mer baltique sont dans une telle démarche. Même L’Amérique du nord et les Caraïbes ont intégré une zone ECA depuis plus de dix ans.

Dans ces zones ECA, la réglementation impose aux  navires d’utiliser seulement un fuel contenant 0,1% de soufre maximum, alors qu’en Méditerranée la teneur en soufre du carburant sera de 0,5%  en 2020, soit 5 fois plus qu’aujourd’hui en Manche.

 Aujourd’hui en Méditerranée, cette teneur est admise de 1,5% jusqu’à 3,5%. Sous la pression des associations, le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire a fait réaliser une étude d’impact par l’INERIS, CITEPA, CEREMA et PLAN BLEU.

Le GARDE était présent à la restitution de cette étude le 18 janvier dernier à Marseille.

Cette étude le prouve : Les émissions du transport maritime dégradent considérablement la qualité de l’air avec des impacts sanitaires importants.

Curieusement, c’est en octobre 2016, que l’Organisation maritime mondiale (OMI) a décidé de limiter, à l’échelle mondiale, à 0,5 % la teneur en soufre du carburant marin dès le 1er janvier 2020Alors que jusqu’en 2017, le secteur maritime était exclu des politiques de réduction des émissions de polluants  atmosphériques.

Il est en conséquence parfaitement évident que malgré la pression des associations et des citoyens,ce sont bien les critères économiques des lobbies qui priment sur le fait irréfutable que le transport maritime est un grand pourvoyeur  de  pollution de l’air qui se disperse non seulement en mer, mais aussi dans les villes portuaires et très largement à l’intérieur des terres.

Aujourd’hui encore nous contestons l’utilisation de ce carburant à 0,5 % de soufre à partir de 2020 au nom de l’égalité de traitement des citoyens puisque en Manche et en Mer du Nord les naviresutilisent du fuel à 0,1%  depuis le 1er janvier 2015.

L’utilisation de carburant marin à 0,1% de soufre permettrait une réduction de 95% des oxydes de soufre et de 80% des particules,  Ce serait une avancée considérable en termes de santé publique qui serait assortie d’une  baisse significative des coûts évalués à 58 milliards d’Euros en Europe.

La France s’est engagée à tenter de convaincre les pays riverains de la Méditerranée mais c’est un immense challenge pour le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, cette lourde entreprise nous la soutenons, mais en réalité, le vaste projet ECAMED (zone ECA en Méditerranée) ne verrait le jour qu’en 2022 au mieux, et nous savons combien cette décision sera difficile à faire admettre par les secteurs de l’industrie du raffinage et des armateurs qui bénéficient de carburant à très bas coût..

En attendant 2020, nous demandons l’application de l’Ordonnance du 24 décembre 2015 et de l’article L218-2 du Code de l’Environnement qui énonce (en III) :  Les navires à quai durant plus de deux heures consécutives selon les horaires publiés doivent utiliser des combustibles marins dont la teneur en soufre est inférieure ou égale à 0,10 % en masse »

Le carburant en teneur soufre à 0,1% est donc bien présent sur les navires

POURQUOI NE PAS ACCOSTER ET APPAREILLER AVEC CE CARBURANT ?

(hors les périodes de gros temps)

POURQUOI NE PAS PUBLIER LES CONTRÔLES DES CARBURANTS DES NAVIRES ?

​​​​​​​​​​​​Le 3 avril 2019

PS :

La Méridionale teste un filtre à particules fines et ultra fines, ainsi qu’un système de désulfurationà sec sur un moteur du Piana, son navire amiral.    ​​​​​(dioxydes de soufre)

Photo d’un tanker décembre 2018

Scandola : Invectives!

Suite  à la réunion du Parc Naturel Régional de la Corse, la question est posée : Les Associations de Défense de l’ Environnement ont elles le droit d’écrire au Ministre de l’Environnement ?

Mais c’est quoi ces associations qui osent écrire au Ministre ?  Mais de quel droit ? »

Diantre quelle hostilité dans ces déclarations nous direz-vous…

C’est un rituel auquel les associations sont habituées, régulièrement vilipendées de façon tonitruante par des vitupérations aussi stériles qu’inutiles, ces babils soulignent toutefois l’objectivité de nos actions.

Cest pour nous une forme de reconnaissance. Non subventionnées, nous ne sommes pas confortablement installées dans l’inaction avec pour seule ambition le renouvellement d’un mandat électif. Nous ne sommes qu’une interface démocratique certainement inutile, si, et seulement si, cesreprésentants élus qui se cantonnent dans l’invective ne se contentaient pas d’ériger la nature comme un simple produit de grande consommation avec comme seule notion chevillée au corps : la croissance

Une telle pertinacité dans cette pratique d’une croissance illimitée aux dépends de la nature est éphémèreparce que prédatrice, en écornant l’image de marque du produit, le produit d’appel finit lui aussi par disparaître anéanti sous une irresponsable exorbitance ruinant de fait tout potentiel économique.

Nos droits sont clairement définis par la Loi, avec des objectifs clairs : la protection de l’environnement et du cadre de vie. Ces droits sont même consacrés par la Charte de l’Environnement adossée à la Constitution, tout comme ne l’oublions pas les obligations des politiques publiques.

« La préservation de l’environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;

Les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins, »

« Article 2. Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement 

N’en déplaise aux détracteurs, c’est donc en toute légalité après une étude minutieuse des avis scientifiques, des réserves émises par le Conseil de l’Europe de longue date et qui sont restées sans effet, et c’est avec une pétition de plus de 29500 signataires en faveur de la sauvegarde de la Réserve de Scandola Patrimoine mondial  que nous avons saisi le Ministre de l’écologie parce que c’est la France qui a signé la Convention de Berne de 1979, parce que c’est la France qui siège au Comité des Ministres du Conseil de l’Europe et enfin parce que c’est la France qui gère les eaux territoriales.

Nous espérons qu’enfin des mesures en faveur du vivant seront prises, parce que l’humain n’est qu’une espèce parmi les autres, et parce que les activités non soutenables de nos sociétés ont amorcé une 6èmeextinction de masse qui devrait sceller définitivement le sort de l’humanité si nous n’agissons pas maintenant.

Comment accepter d’être à la fois la cause et les victimes de cette sixième extinction de masse par passivité égoïste ? Nous nous y refusons. Nos enfants ont des droits, la nature a des droits !

Sans nature il n’y aura pas de futur possible !