MAIS À QUOI JOUE L’ÉTAT AVEC LES PROCÉDURES ACCÉLÉRÉES ? QUELS SITES ? QUELS PROJETS ?

CITOYEN, TU N’ES PLUS LE BIENVENU DANS LES DÉCISIONS QUI TE CONCERNENT !

En application d’un  décret du 29 décembre 2017, une expérimentation a été menée pendant deux ans dans 2 régions, 17 départements et 3 territoires ultramarins, pour permettre aux Préfets de déroger à des dispositions réglementaires dans l’objectif d’accompagner et de faciliter la réalisation de projets publics ou privés sur ces territoires.

Au regard de l’évaluation positive réalisée à son terme par l’État, le Gouvernement a décidé de généraliser ce droit de dérogation à des normes réglementaires par décret du 8 avril 2020.

Les préfets peuvent ainsi déroger à toute une série de normes environnementales, en leur permettant de décider de ne pas appliquer une disposition réglementaire à un cas d’espèce,  ils peuvent  ainsi exonérer un particulier, une entreprise ou une collectivité,  de normes réglementaires ou d’une obligation administrative applicables dans certains domaines.

Toujours selon l’analyse de l’État, ce texte répond également  à une forte attente des élus et des acteurs locaux en renforçant le principe de déconcentration…

Cette possibilité qui pouvait s’admettre en période de pandémie vient d’être reconduite par une circulaire du Premier ministre en date du 6 août 2020.

Cette circulaire entérine les possibilités de déroger :

  • aux règles qui régissent l’octroi des aides publiques afin d’en faciliter l’accès,
  • aux règles de forme et de procédure applicables dans les domaines énumérés ci-après, afin d’alléger les démarches administratives et d’accélérer les procédures …

Si les conditions suivantes sont remplies :
– Être justifiée par un motif d’intérêt général et l’existence de circonstances locales ;
– Être compatible avec les engagements européens et internationaux de la France ;
– Ne pas porter atteinte aux intérêts de la défense ou à la sécurité des personnes, des animaux et des biens, ni une atteinte disproportionnée aux objectifs poursuivis par les dispositions auxquelles il est dérogé.

Dans ces conditions, les Préfets peuvent déroger aux dispositions réglementaires des sept matières suivantes :

  1. Subventions, concours financiers et dispositifs de soutien en faveur des acteurs économiques, des associations et des collectivités territoriales;
  2. Aménagement du territoire et politique de la ville;
  3. Environnement, agriculture et forêts ;
  4. Construction, logement et urbanisme;
  5. Emploi et activité économique;
  6. Protection et mise en valeur du patrimoine culturel ;
  7. 7. Activités sportives, socio-éducatives et associatives.

Y a-t-il meilleur moyen de faire taire la moindre velléité de changement  que d’assurer les secteurs subventionnés de largesses financières ?

Y a-t-il meilleur moyen pour s’assurer  que les Régions marchent d’un même pas apaisé ?

L’économie doit primer coûte que coûte, il faut relancer la machine mortifère, parfois même au détriment de ce que nous avons de plus précieux : notre environnement.

Alors même que la période que nous venons de vivre prouve que notre Terre a besoin de paix, de respect, que les espèces qui nous côtoient ont elles aussi besoin de tranquillité pour s’épanouir, que les éléments essentiels méritent d’être absolument préservés : l’air, l’eau, les terres nourricières, …

L’État, les Élus et leurs bras tentaculaires semblent plus que jamais décidés à continuer de sacrifier l’essentiel pour satisfaire au dessein d’une économie dicté par les lobbies de la mondialisation dans les alcôves feutrées des allées du pouvoir en imposant leur vision de l’écologie positive sur les territoires !

Cette possibilité dérogatoire permet ainsi d’exclure toute participation citoyenne de certaines commissions,  seules sont maintenues  les enquêtes publiques par voie dématérialisée pour rester dans les clous de l’UE.

Dans le contexte climatique actuel et face à la situation critique de la biodiversité, toute atteinte à l’air, à l’eau, à la flore, à la faune…, peut constituer à terme une atteinte à la sécurité sanitaire des personnes et des animaux, une atteinte dont la proportion est laissée à la libre appréciation du Préfet…

Pourtant, qui connaît le mieux son territoire ? Un Préfet nommé pour une courte période ? Des Élus soumis à diverses pressions ? Ou bien un citoyen libre et désintéressé de toute autre question que l’intérêt supérieur du cadre de vie qu’il partage avec ses concitoyens et les autres espèces qui y vivent aussi ?

 

L’affaire du Siècle : L’État reste dans le déni et joue la montre

Près de 16 mois après le début de l’instruction, l’État a enfin répondu à l’Affaire du Siècle, et aux 2,3 millions de personnes qui nous soutiennent !

Face à l’urgence climatique, l’État dans le déni

Il rejette nos arguments et nie en bloc les carences que nous soulevons. Des carences pourtant avérées et confirmées par le Haut conseil pour le climat !

Que dit l’État dans sa réponse ?

⌛ Il joue la montre sur les objectifs fixés… Y compris pour les objectifs 2020, en expliquant que l’année n’est pas encore écoulée…

❌ Il réfute toute responsabilité dans le changement climatique : pour le gouvernement, la France n’est qu’un pays parmi d’autres ; et, par ailleurs, les collectivités territoriales, les entreprises et les Français·e·s, par leurs comportements individuels, en sont aussi responsables. Il se garde bien de mentionner son rôle de régulateur et d’investisseur…

🌱 Il conteste l’existence d’une obligation générale de lutte contre le changement climatique et ne fait pas le lien entre changement climatique et atteinte au droit à la vie.

💨 Enfin, il liste des mesures politiques récentes, sans pour autant prouver qu’elles sont efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Et maintenant ?

Notre équipe juridique et nos expert-e-s climat sont déjà à pied d’oeuvre pour analyser les arguments de l’État et construire notre contre-argumentaire. Rapports techniques, textes de lois et réglementations, jurisprudences… Nous étudions tous les moyens à notre disposition pour démontrer l’inaction de l’État.

Dans les prochaines semaines, nos avocat-e-s vont rédiger nos contre-arguments, avec l’appui des équipes de Notre Affaire à Tous, la Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France et Oxfam France. Nous les déposerons ensuite au Tribunal Administratif de Paris : c’est ce qui s’appelle un mémoire en réplique. De nouveaux échanges entre les parties pourront ensuite avoir lieu, jusqu’à ce que le juge estime avoir assez d’éléments pour rendre sa décision.

De nouveaux arguments ajoutés à notre dossier

Dans cette nouvelle étape de l’Affaire du Siècle, la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique et la Fondation Abbé Pierre viennent d’ajouter leurs arguments à notre dossier. Pour cause : l’agriculture et le logement sont directement concernés par les impacts des changements climatiques, et par l’inaction de l’État !

En France, 7,4 millions de logements (soit 25% des résidences principales du privé) sont des passoires énergétiques. Or, l’État est loin de tenir ses engagements de rénover 500 000 logements par an. De son côté, l’agriculture contribue pour 20% des émissions françaises de gaz à effet de serre. Mais là encore, en soutenant un modèle agricole climaticide au lieu d’investir dans l’agriculture biologique, l’État est à rebours de ses responsabilités.

En même temps, les changements climatiques, et l’augmentation des phénomènes météo extrêmes qu’ils provoquent, ont des conséquences dramatiques sur le logement comme sur le secteur agricole…

L’Affaire du Siècle, c’est grâce à vous !

Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 – Ramener la nature dans nos vies

1. En quoi consiste la nouvelle stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030?

La nouvelle stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 est un plan à long terme global, systémique et ambitieux visant à protéger la nature et à enrayer la dégradation des écosystèmes. C’est un pilier fondamental du pacte vert pour l’Europe et du rôle moteur joué par l’UE en matière d’action internationale pour les biens publics mondiaux et les objectifs de développement durable.

Afin de mettre la biodiversité de l’Europe sur la voie du rétablissement d’ici à 2030, la stratégie définit de nouvelles manières plus efficaces d’appliquer la législation en vigueur, de nouveaux engagements, de nouvelles mesures ainsi que de nouveaux objectifs et mécanismes de gouvernance, notamment:

  • Transformer au moins 30 % des terres et des mers d’Europe en zones protégées gérées efficacement. L’objectif est de s’appuyer sur les zones Natura 2000 existantes, en les complétant par des zones protégées au niveau national, tout en assurant une protection stricte des zones à très haute valeur en termes de biodiversité et de climat.
  • Restaurer les écosystèmes dégradés de l’UE dont l’état de conservation est médiocre et réduire les pressions qui s’exercent sur la biodiversité. La stratégie propose un vaste plan de restauration de la nature de l’Union qui prévoit les mesures suivantes: sous réserve d’une analyse d’impact, élaborer une proposition de nouveau cadre juridique pour la restauration de la nature, avec des objectifs contraignants pour restaurer les écosystèmes ayant subi des dégradations, y compris les plus riches en carbone; améliorer l’état ou les tendances de conservation d’au moins 30 % des habitats et des espèces protégés de l’UE dont l’état de conservation n’est pas favorable; rétablir au moins 25 000 km de cours d’eau à courant libre; mettre un terme au déclin des oiseaux et des insectes des milieux agricoles, en particulier des pollinisateurs, et inverser la tendance; réduire de 50 % l’utilisation des pesticides chimiques en général et les risques qui leur sont associés et réduire de 50 % l’utilisation des pesticides qui présentent des risques plus élevés/plus dangereux; faire en sorte que la superficie cultivée en agriculture biologique représente au moins 25 % des terres agricoles et augmenter de manière significative l’adoption de pratiques agroécologiques; réduire d’au moins 50 % les pertes de nutriments dues à l’utilisation de fertilisants et d’au moins 20 % l’utilisation de fertilisants; planter au moins 3 milliards d’arbres, dans le plein respect des principes écologiques et protéger les forêts primaires et anciennes encore présentes; éliminer les prises accessoires d’espèces protégées ou les ramener à un niveau permettant la reconstitution complète des stocks et ne compromettant pas leur état de conservation.
  • Permettre un changement porteur de transformation La stratégie lance un nouveau processus pour améliorer la gouvernance en matière de biodiversité et veiller à ce que les États membres intègrent dans leurs politiques nationales les engagements définis dans la stratégie. Un centre de connaissances pour la biodiversité et un partenariat en faveur de la biodiversité soutiendront une meilleure mise en œuvre de la recherche et de l’innovation en matière de biodiversité en Europe. La stratégie vise à stimuler les systèmes d’imposition et de tarification pour mieux refléter les coûts environnementaux réels, y compris les coûts de l’appauvrissement de la biodiversité et veille à ce que la biodiversité soit réellement intégrée dans le processus décisionnel dans le secteur public et dans les entreprises.

2. Pourquoi la biodiversité est-elle importante?

Pour la nourriture, les matériaux, les médicaments, les loisirs, la santé et le bien-être, nous dépendons de la biodiversité – la variété de la vie sur Terre, y compris les plantes, les animaux, les champignons, les micro-organismes et les habitats dans lesquels ils vivent – et des écosystèmes formés par les espèces vivantes. Ils nettoient l’eau, pollinisent les cultures, purifient l’air, absorbent de grandes quantités de carbone, régulent le climat, maintiennent la fertilité des sols, nous fournissent des médicaments et de nombreux éléments de base pour l’industrie.

Les écosystèmes ayant subi des dégradations sont plus fragiles et ont une capacité limitée à faire face aux phénomènes extrêmes et aux nouvelles maladies. Au contraire, les écosystèmes équilibrés nous protègent contre les catastrophes imprévues et, lorsque nous les utilisons de manière durable, ils offrent bon nombre des meilleures solutions aux problèmes urgents.

L’appauvrissement de la biodiversité est:

  • un problème climatique – la destruction des écosystèmes et des sols ainsi que les dégradations qui leur sont causées accélèrent le réchauffement climatique, tandis que la restauration de la nature atténue le changement climatique;
  • un problème économique – le capital naturel fournit des ressources essentielles pour l’industrie et l’agriculture;
  • un problème de sécurité et de sûreté – la perte de ressources naturelles, en particulier dans les pays en développement, peut conduire à des conflits et aggrave partout la vulnérabilité aux catastrophes naturelles;
  • un problème de sécurité alimentaire – les plantes, les animaux, y compris les pollinisateurs et les organismes du sol, jouent un rôle essentiel dans notre système alimentaire;
  • un problème sanitaire – la destruction de la nature accroît le risque de maladies et réduit notre résilience face à celles-ci. La nature a également des effets bénéfiques sur la santé mentale et le bien-être des populations;
  • une question d’équité – ce sont les plus pauvres qui sont le plus sévèrement touchés par l’appauvrissement de la biodiversité, ce qui aggrave les inégalités;
  • une question intergénérationnelle – nous privons nos descendants de l’essentiel pour une vie épanouie.

3. Comment la mise en œuvre de la stratégie en faveur la biodiversité va-t-elle stimuler la relance de l’Europe après la crise provoquée par le coronavirus?

Le pacte vert pour l’Europe, y compris la présente stratégie en faveur de la biodiversité, est la stratégie de croissance de l’Union et conduira la relance au sortir de la crise. Il apportera des avantages sur le plan économique et contribuera à renforcer notre résilience face aux crises futures. Trois des plus importants secteurs économiques (l’agriculture, la construction et la production alimentaire) sont fortement tributaires de la nature et génèrent plus de 7 milliards d’euros. Les bénéfices du réseau de protection de la nature de l’UE Natura 2000 sont évalués entre 200 et 300 milliards d’euros par an.

Investir dans la nature signifie également investir dans les emplois locaux et les débouchés commerciaux, tels que la restauration de la nature, l’agriculture biologique et les infrastructures vertes et bleues. Les besoins d’investissement du réseau Natura 2000 de protection de la nature pourraient soutenir jusqu’à 500 000 emplois supplémentaires. L’agriculture biologique fournit 10 à 20 % d’emplois supplémentaires par hectare par rapport à l’agriculture conventionnelle. L’écologisation des villes offre de nombreuses possibilités d’emploi innovantes, depuis les concepteurs et les urbanistes, jusqu’aux agriculteurs urbains et aux botanistes.

À l’inverse, si nous continuons à agir comme avant et à détruire les écosystèmes, la dégradation continue de notre capital naturel limitera considérablement les débouchés commerciaux et le potentiel de développement socio-économique. Les coûts économiques et sociaux de l’inaction sur les questions liées à l’environnement et au climat seraient énormes, et entraîneraient des catastrophes naturelles et des événements météorologiques graves fréquents ainsi qu’une réduction du PIB moyen de l’UE pouvant aller jusqu’à 2 % voire plus dans certaines régions de l’Union.* Au niveau mondial, on estime que des services écosystémiques d’une valeur de 3 500 à 18 500 milliards d’euros ont été perdus chaque année entre 1997 et 2011 en raison de la modification de l’occupation des sols, et que la dégradation des sols a entraîné des pertes de 5 500 à 10 500 milliards d’euros par an. L’appauvrissement de la biodiversité entraîne également une baisse des rendements agricoles et des captures en mer, ainsi que la perte de nouvelles sources potentielles de médicaments.

4. Quelle est l’ampleur du problème de l’appauvrissement de la biodiversité?

En raison des activités humaines incompatibles avec le développement durable, la population mondiale d’espèces sauvages a chuté de 60 % au cours des 40 dernières années. Environ 1 million d’espèces sont menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Les principales causes de cet appauvrissement sont la conversion des habitats naturels en terres agricoles et l’expansion des zones urbaines. D’autres causes sont la surexploitation des ressources naturelles (telles que la surpêche et les pratiques agricoles destructrices), les changements climatiques, la pollution et les espèces exotiques envahissantes.

5. Existe-t-il un lien entre l’appauvrissement de la biodiversité et la propagation des maladies?

Il apparaît clairement que la résilience de notre société face aux risques d’émergence de zoonoses présentant un potentiel pandémique est affaiblie par des facteurs démographiques et économiques. Elles exercent une pression sur les écosystèmes, ce qui entraîne une exploitation non durable de la nature, y compris la déforestation et le commerce illicite ou mal réglementé d’espèces sauvages.

Si nous voulons une société en bonne santé, nous avons besoin d’écosystèmes sains. Nous avons besoin de suffisamment d’espace pour les animaux sauvages et leurs populations doivent être suffisamment nombreuses. Ils servent ainsi de protection contre les maladies qui ne doivent pas affecter les êtres humains et contribuent à prévenir les pandémies.

Le commerce mondial d’espèces sauvages ainsi que les marchés de poissons, d’espèces domestiques et d’espèces sauvages vendus vivants («wet markets») qui ne font pas l’objet d’un contrôle adéquat constituent aussi un important facteur de risque pour la propagation des maladies.

6. Comment la stratégie en faveur de la biodiversité soutient-elle les efforts de lutte contre le changement climatique?

L’appauvrissement de la biodiversité et le changement climatique sont interdépendants. Le changement climatique est le troisième facteur le plus important d’appauvrissement de la biodiversité, laquelle a à son tour un effet négatif sur le climat. Au lieu de stocker le carbone dans les sols et la biomasse, les écosystèmes ayant subi des dégradations le libèrent dans l’atmosphère. La déforestation augmente la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ce qui modifie le climat et contribue à l’appauvrissement de la biodiversité.

Les solutions fondées sur la nature telles que la protection de la biodiversité et la restauration des écosystèmes constituent un excellent moyen de lutter contre les effets du changement climatique et une utilisation très rentable des ressources. Il est essentiel de restaurer les forêts, les sols et les zones humides et de créer des espaces verts dans les villes pour atteindre le niveau d’atténuation du changement climatique nécessaire d’ici 2030.

Le plan de restauration de la nature, élément central de la stratégie en faveur de la biodiversité, contribuera à enrayer le déclin d’un grand nombre d’espèces et habitats terrestres et marins et à améliorer leur état de santé.

7. Comment ce changement porteur de transformation sera-t-il financé?

La stratégie nécessitera des investissements importants. Au moins 20 milliards d’euros par an devraient être consacrés aux dépenses en faveur de la nature, en particulier pour restaurer les écosystèmes, investir dans le réseau Natura 2000 et dans les infrastructures vertes et bleues dans les États membres de l’UE. Il faudra pour cela mobiliser des financements privés et publics au niveau national et au niveau de l’Union, notamment au moyen de toute une série de programmes différents dans le prochain budget à long terme de l’Union. En outre, étant donné que la restauration de la nature contribuera de manière appréciable à la réalisation des objectifs en matière de climat, une proportion importante des 25 % du budget de l’Union consacrés à l’action pour le climat sera investie dans la biodiversité et les solutions fondées sur la nature.

Une initiative spécifique d’investissement en faveur du capital naturel et de l’économie circulaire sera établie dans le cadre d’InvestEU afin de mobiliser au moins 10 milliards d’euros sur les dix prochaines années, sur la base d’un financement mixte public/privé. La nature et la biodiversité compteront également parmi les priorités du plan d’investissement du pacte vert pour l’Europe. Pour permettre d’attirer les investissements nécessaires, l’Union doit garantir aux investisseurs la sécurité à long terme et encourager l’intégration de la durabilité dans le système financier. La taxinomie de l’Union sur la finance durable orientera les investissements vers une relance verte et vers le déploiement de solutions fondées sur la nature.

8. Quelle sera la position de l’UE dans les négociations internationales sur le cadre mondial en matière de biodiversité pour l’après-2020?

La nouvelle stratégie en faveur de la biodiversité expose les engagements que l’Union pourrait prendre lors de conférence des Parties à la convention sur la diversité biologique en 2021. Par cette stratégie, la Commission propose au Conseil que l’UE demande d’inclure les éléments suivants:

  • des objectifs généraux à long terme en matière de biodiversité, conformément à la vision des Nations unies consistant à «vivre en harmonie avec la nature» d’ici à 2050. Le but recherché devrait être que, d’ici 2050, tous les écosystèmes de la planète soient restaurés, résilients et suffisamment protégés. L’humanité devrait s’engager à respecter le principe du bénéfice net, consistant à rendre à la nature davantage qu’elle ne reçoit d’elle. La communauté internationale devrait s’engager à ne causer l’extinction d’aucune espèce, tout au moins lorsque cela peut être évité;
  • des objectifs mondiaux ambitieux pour 2030, conformes aux engagements proposés par l’UE dans la nouvelle stratégie en faveur de la biodiversité;
  • de meilleurs moyens de mise en œuvre dans des domaines tels que la finance, les capacités, la recherche, le savoir-faire et la technologie;
  • un processus de mise en œuvre, de suivi et de réexamen nettement renforcé;
  • un partage juste et équitable des bénéfices retirés de l’utilisation des ressources génétiques liées à la biodiversité.

9. Comment cette stratégie va-t-elle nous aider à relever le défi mondial de la biodiversité?

Bien que la lutte contre l’appauvrissement de la biodiversité en Europe soit essentielle pour le développement durable, la plupart des importantes zones de haute diversité biologique sont situées en dehors de l’Europe.

L’UE est résolue à montrer l’exemple en matière de préservation de l’environnement et d’utilisation durable des ressources naturelles, non seulement à l’intérieur de ses frontières, mais aussi en dehors. Elle est également déterminée à tirer parti des partenariats internationaux pour promouvoir le programme en faveur de la biodiversité, dans le cadre du pacte vert pour l’Europe et accompagner la transition dans les pays en développement. Cette stratégie établit un cadre politique déterminant pour relever les défis à venir.

En ce qui concerne la coopération au développement, elle définit les modalités pour renforcer la coopération avec les pays partenaires, offrir un financement accru aux actions en faveur de la biodiversité et supprimer progressivement les subventions susceptibles de nuire à la nature. En ce qui concerne le commerce, la Commission mettra en œuvre des mesures visant à garantir que ses politiques commerciales «ne nuisent pas» à la biodiversité. L’UE promeut également le rôle des acteurs non étatiques et des groupes autochtones dans ce processus, ce qui est essentiel pour garantir que toutes les parties prenantes sont associées et que la transition vers un développement plus durable profite aussi aux groupes les plus vulnérables.

10. Que prévoit la stratégie pour …

  •  … les terres agricoles?

La stratégie en faveur de la biodiversité, ainsi que la stratégie «De la ferme à la table» publiée simultanément, inclut des engagements visant à enrayer le déclin des insectes pollinisateurs. La Commission propose que 10 % des terres agricoles soient constitués d’«éléments de paysage à haute diversité», par exemple sous la forme de haies ou de bandes de fleurs, et que les incidences environnementales du secteur agricole soient considérablement réduites d’ici à 2030. Les progrès accomplis dans la réalisation de cet objectif seront constamment revus et, le cas échéant, ajustés afin d’atténuer toute répercussion négative sur la biodiversité, la sécurité alimentaire et la compétitivité des agriculteurs. La superficie cultivée en agriculture biologique devrait représenter un quart des terres agricoles d’ici à 2030; de plus, les risques liés aux pesticides et l’utilisation de ces substances devraient être réduits de 50 %, de même que l’utilisation des pesticides qui présentent des risques plus élevés/plus dangereux.

  •  … les forêts?

La stratégie prévoit des efforts notables pour protéger et restaurer les forêts de l’UE, y compris les forêts primaires et les forêts anciennes. Elle fixe aussi l’objectif de planter 3 milliards d’arbres supplémentaires dans l’UE d’ici à 2030, soit le double de la tendance actuelle. L’objectif est d’accroître la superficie de la couverture forestière dans l’UE ainsi que de renforcer la résilience des forêts et leur rôle pour enrayer l’appauvrissement de la biodiversité, atténuer le changement climatique et nous aider à nous adapter à ses effets.

  •  … les sols?

La stratégie établit l’engagement de restaurer les sols dégradés, de mettre à jour la stratégie thématique de l’UE pour la protection des sols et de s’acquitter des engagements pris au niveau international et de l’UE en matière de neutralité de la dégradation des sols. Le plan d’action «zéro pollution» pour l’air, l’eau et les sols, qui doit être adopté par la Commission en 2021, sera axé en particulier sur la prévention de la contamination des sols et la dépollution des sols contaminés.

  •  … les écosystèmes marins?

La stratégie vise à renforcer la protection des écosystèmes marins et à les restaurer afin de parvenir à un «bon état écologique», notamment par l’extension des zones protégées et la mise en place de zones strictement protégées pour la restauration des habitats et la reconstitution des stocks halieutiques. Elle souligne la nécessité d’une approche de gestion des activités humaines en mer fondée sur les écosystèmes. Cela implique de remédier à la surexploitation des stocks halieutiques en atteignant des niveaux correspondant au rendement maximal durable ou inférieurs à celui-ci (c’est-à-dire un niveau permettant de préserver l’avenir de la biomasse des stocks halieutiques), d’éliminer les prises accessoires ou du moins de les ramener à des niveaux non dangereux, afin de protéger les mammifères marins, les tortues et les oiseaux, notamment ceux qui sont menacés d’extinction ou dont l’état de conservation est médiocre, et de lutter contre les pratiques qui dégradent les fonds marins.

  •  … les écosystèmes d’eau douce?

La mise en œuvre et le contrôle de l’application du cadre juridique de l’UE sur l’eau et la nature seront renforcés. Pour concrétiser cette ambition, au moins 25 000 km de cours d’eau redeviendront à courant libre grâce à l’élimination des obstacles et à la restauration des plaines inondables.

  •  … les villes et les collectivités locales?

La promotion de la bonne santé des écosystèmes, des infrastructures vertes et des solutions fondées sur la nature devrait être systématiquement intégrée dans la planification urbaine, y compris dans la conception des bâtiments, les espaces publics et les infrastructures, en collaboration avec la Convention européenne des maires pour créer un mouvement promouvant des actions et des stratégies en matière de nature et de biodiversité dans le cadre d’un nouvel «accord de ville verte».

  •  … la pollution?

La pollution est l’un des principaux facteurs d’appauvrissement de la biodiversité. La stratégie vise à éliminer d’ici à 2030 la pollution par les flux d’azote et de phosphore liés aux fertilisants. L’utilisation des fertilisants devrait être réduite d’au moins 20 % d’ici à 2030. Pour y parvenir, la Commission présentera un plan d’action «zéro pollution» pour l’air, l’eau et les sols en 2021, un plan d’action pour la gestion intégrée des nutriments en 2022 et une stratégie durable de l’UE dans le domaine des produits chimiques.

  •  … la propagation des espèces exotiques envahissantes?

La stratégie établit l’engagement de limiter considérablement l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, dans le but de réduire de 50 % le nombre des espèces de la Liste rouge menacées par des espèces exotiques envahissantes. À cette fin, il est prévu de donner une nouvelle impulsion à la mise en œuvre du règlement sur les espèces exotiques envahissantes, en mettant l’accent sur la prévention de nouvelles introductions et sur la gestion des espèces exotiques envahissantes déjà établies.

SCANDOLA : « Mais qui veut de la politique du pire ? « 

SCANDOLA

« Mais qui veut de la politique du pire » ?

Seule l’espèce humaine est indéniablement capable du meilleur comme du pire.

Elle se considère comme l’espèce dominante  asservissant toutes les autres à son seul profit.

Pour assouvir ses instincts les plus bas, tels que le lucre, le plaisir, elle est capable d’ouvrir sans vergogne une autoroute dans la chambre à coucher et la nurserie d’autres espèces protégées ou non qui nichent dans des endroits rendus seulement accessibles à l’espèce humaine que par son intelligence créative mais combien destructrice.

La France est signataire de la Convention de Berne qui regroupe 51 pays ou entités comme l’UE, à ce titre elle s’est engagée à protéger les espèces les plus fragiles et emblématiques comme le balbuzard, et de mettre en œuvre des politiques nationales de conservation de la flore et de la faune sauvages et de leurs habitats naturels ;

C’est le Conseil de l’Europe réunissant ces 51 pays ou entités comme l’Union Européenne qui  octroie le Diplôme européen sur avis d’experts scientifiques indépendants. L’originalité du Diplôme réside également dans le fait qu’il est accordé pour une durée limitée et soumis à un mécanisme unique de surveillance. Un rapport annuel doit être envoyé au Conseil de l’Europe par les autorités responsables de la gestion de chaque zone diplômée pour présenter les actions et mesures prises par les autorités gestionnaires durant l’année écoulée de façon à se conformer avec les recommandations et/ou conditions attachées au Diplôme européen.

L’année précédant la fin de validité du Diplôme européen, en cas de menace sérieuse envers une zone ou une détérioration importante du site, une visite d’évaluation sur les lieux peut être décidée par le Groupe de spécialistes du Diplôme européen des espaces protégés et conduite par des experts indépendants.

Aujourd’hui, et même si Scandola perd ce label, les mesures de protections des espèces et de leur habitat restent inchangées et doivent s’appliquer.

Selon une étude réalisée par le Muséum d’Histoire Naturelle, la période de tranquillité nécessaire au balbuzard  pour assurer l’envol de sa progéniture débute vers le 15 mars pour se terminer vers le 15 août, il est évident qu’elle est difficilement conciliable avec la circulation exponentielle enregistrée ces dernières années lors de la période estivale…

Notre questionnement reste entier :

Pourquoi ne pas avoir répondu à la demande première du Conseil de l’Europe concernant l’extension de la Réserve réitérée depuis 2010, posée en ultimatum au 31 janvier 2020 et objet du non renouvellement.

Pourquoi ne pas avoir pris des mesures concertées avec les bateliers réunis aujourd’hui en association ?

Pourquoi ne pas avoir agi pour obtenir un numerus clausus comme pour les taxis, alors qu’ils sont demandeurs pour assurer la pérennité de leurs entreprises.

Pourquoi n’est-il pas possible de faire respecter la vitesse, alors qu’un radar est en mesure de contrôler et de verbaliser 6 files de véhicules circulant sur une autoroute à double sens ? Avec parfois même retrait du permis.

Pourquoi avoir délivré des licences à des semi-rigides équipés de moteurs de plus de 300 chevaux chacun ? Pourquoi les loueurs de bateaux ne sont-ils pas dans l’obligation d’informer leurs clients ?

Pourquoi  le mouillage encadré par arrêté préfectoral (2019) ne concerne t-il que les navires de plaisance de plus de 24 m ?

Pourquoi n’est-il pas possible de faire appliquer les termes de l’arrêté ministériel sur le bruit, les photos… ?

Pourquoi a-t-il fallu que les associations lancent une alerte d’extrême urgence pour que les diverses instances réagissent enfin ?

Ça fait pourtant 10 ans que les scientifiques du Conseil de l’Europe tirent le signal d’alarme dans un silence assourdissant !

On a préféré le confort douillet du lascia corre.

Aujourd’hui,  sauf à accepter la déprédation irrémédiable du vivant qui occupe cette niche écologique remarquable, il y a urgence à agir, agrandir la Réserve sans en instaurer une autre, instituer un numerus clausus comme pour les taxis et établir des quotas de fréquentation journaliers…

Le « sacré » relève aussi de l’espèce humaine,  un site aussi grandiose, labellisé ou non, doit rester une ode à la vie.

Entre Platon et Machiavel, entre morale et égo, la politique n’a pas pour finalité la morale mais la réussite !

 

 

 

 

 

 

CRISE DES DÉCHETS – LE DESSOUS DES CARTES

 

Nous subissons une nouvelle fois une crise insupportable : Pourquoi ?

Parce que le choix qui a été fait pour la Corse par l’avis de l’assemblée de Corse dans sa délibération en date du 3 mai 2011  a validé les dispositions du DÉCRET N° 2011-828 DU 11 JUILLET 2011  PORTANT DIVERSES DISPOSITIONS RELATIVES A LA PRÉVENTION ET A LA GESTION DES DÉCHETS. Et tout particulièrement l’Article D541-28 dans sa version applicable à ce moment là, et qui prévoyait pour la Corse une disposition dérogatoire, cette version a été abrogée par Décret ministériel du 17 juin 2016.
Pourquoi  ce régime dérogatoire ?
Parce que le 3 mai 2011, la Corse  a fait le choix de rester parmi les DOM TOM au même titre que la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, et Saint Pierre et Miquelon, alors même que certains Groupes demandaient un amendement pour sortir de ce régime dérogatoire, sous des sarcasmes qui se révèlent bien malvenus aujourd’hui…

ASSEMBLEE DE CORSE

https://www.corse.fr/downloads/Comptes-rendus-in-extenso-2011_t19208.html

DELIBERATION N° 11/091 AC DE L’ASSEMBLEE DE CORSE CONCERNANT L’AVIS SUR LE PROJET DE DECRET RELATIF AUX PLANS DE PREVENTION ET DE GESTION DES DECHETS ET PORTANT DIVERSES MESURES D’ADAPTATION DU CODE  DE L’ENVIRONNEMENT

SEANCE DU 3 MAI 2011

VU le Code Général des Collectivités Territoriales, Titre II, Livre IV, IVème partie, VU la saisine du Préfet de Corse en date du 24 mars 2011, et son autorisation de reporter son examen,

SUR rapport du Président du Conseil Exécutif de Corse,

SUR rapport de la Commission des Compétences Législatives et Réglementaires,

SUR rapport de la Commission du Développement Economique, de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement,

 CONSIDERANT l’article L. 4424-37 du Code Général des Collectivités Territoriales, issu de la loi du 22 janvier 2002 relative à la Corse, en ce qu’il confère à l’Assemblée de Corse la compétence pour élaborer les plans d’élimination des déchets prévus aux articles L. 541-13, L. 541-14 et L. 541-14-1 du Code de l’Environnement,

CONSIDERANT que la logique du statut particulier crée ainsi un cadre qui permettra à l’Assemblée de Corse de définir des modalités appropriées aux spécificités de la Corse et notamment à son insularité,

 CONSIDERANT que depuis le transfert de cette compétence, la Collectivité Territoriale de Corse a engagé une démarche de révision de ces dispositifs ; volontarisme qui l’amènera à reprendre les objectifs fixés aux niveaux européen et national en matière de plafonnement des stockages, malgré qu’ils ne soient pas applicables à la Corse, mais selon une progressivité appropriée,

 CONSIDERANT, enfin, la situation plus spécifique de la Corse au regard des problèmes de pollution générés par l’amiante,

APRES EN AVOIR DELIBERE

ARTICLE PREMIER :

CONSTATE que le projet de décret ne mentionne pas la compétence dévolue par le législateur à l’Assemblée de Corse en matière d’élaboration des plans de prévention et de gestion des déchets, et DEMANDE expressément au Gouvernement de procéder à sa mise en conformité.

 ARTICLE 2 :  ÉMET quant aux dispositions spécifiques à la Corse un avis favorable.

 ARTICLE 3 : …..

ARTICLE 4 :…..

La présente délibération fera l’objet d’une publication au recueil des actes administratifs de la Collectivité Territoriale de Corse.

AJACCIO, le 3 mai 2011

Le Président de l’Assemblée de Corse,

Dominique BUCCHINI

En application du L.541-14  = Article D.541-28

Par application du c du 3° du II de l’article L. 541-14, la capacité annuelle d’incinération et de stockage des déchets non dangereux non inertes à terme de douze ans mentionnée au 4° de l’article R. 541-14 que doit fixer le plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux ne peut être supérieure, en Corse, à la Guadeloupe, en Guyane, à la Martinique et à Saint-Pierre-et-Miquelon, à 85 % de la quantité de déchets non dangereux. Elle est calculée selon les modalités prévues par l’article R. 541-14.

Bien sûr, l’abrogation de cette dérogation mortifère n’est intervenue  que le 17 juin 2016, soit bien après l’adoption par l’Assemblée de Corse du Plan de Prévention et de Gestion des Déchets non Dangereux 2012-2024 intervenue lors de la 3ème session extraordinaire des 16 et 17 juillet 2015.

DÉLIBÉRATION N° 15/205 AC DE L’ASSEMBLÉE DE CORSE
ARRÊTANT LE PLAN DE PREVENTION ET DE GESTION DES DÉCHETS
NON DANGEREUX – SÉANCE DU 17 JUILLET 2015

VU –  la délibération n° 11/091 AC de l’Assemblée de Corse du 3 mai 2011
concernant l’avis sur le projet de décret relatif aux plans de prévention et
de gestion des déchets et portant diverses mesures d’adaptation du Code
de l’Environnement émet un avis favorable aux dispositions spécifiques et
demande que les déclarations fournies par les exploitants soient
également transmises à l’Office de l’Environnement de la Corse,

En 2014, la Corse a enfoui 92% des déchets bruts… Aujourd’hui  encore : près de 85%, au lieu des 60% prévus en application des textes de l’UE.

Il est évident que les centres d’enfouissement se révèlent bien trop insuffisants pour accueillir une telle quantité de déchets. Depuis au moins 5 ans on se contente d’enfouir  30% de déchets qui devraient être triés et recyclés.

Une histoire de gros sous ? Sans nul doute….

(Cf. P11 du PV de la session du 3 mai 2011)

«  Pour le seul SYVADEC, dont je connais le mieux les besoins, le programme d’investissement à 5 ans est évalué à plus de 80 millions d’euros : 26 M€ pour les équipements de gestion et plus de 50 M€ pour les unités de prétraitement…. »

En attendant, les citoyens payent et subissent …

Face à cette situation d’échec, le Syvadec ne devrait-il pas changer de modèle  pour s’engager résolument dans les dispositions prévues par le nouveau Plan ?

Faut-il attendre le terme des 6 ans pour revoir ce plan ??? Ou même 2024 pour réagir enfin ???

P.J :

* Rapport n° 078 : Projet de décret relatif aux plans de prévention et de gestion des déchets et portant diverses mesures d’adaptation du code de l’environnement.

Le Président BUCCHINI

Merci. Troisième question, M. François TATTI.

* Question orale posée par M. François TATTI, au nom du groupe « Gauche Républicaine » : financement des installations de gestion des déchets.

  1. François TATTI

Merci, M. le Président.

Je vais également solliciter la Conseillère Exécutive à mon tour.

Nous partageons tous, je crois, sur les bancs de notre Assemblée la volonté de faire de la Corse une région exemplaire en matière de développement durable et nous avons mis, au nombre des priorités, la question du traitement des déchets. Cette vision est d’ailleurs également celle de l’Etat qui, par la voix du Président de la République, a annoncé à Ajaccio le 2 février 2010, la réorientation des crédits du PEI dans cette direction.

Cette volonté, partagée au plan local par de nombreux élus municipaux, a permis d’accomplir de grands progrès au cours de la période récente : les dernières décharges municipales illégales ont été fermées, des filières économiques de gestion ont été mises en place et le tri sélectif des déchets est devenu une réalité.

Des financements publics importants ont été mobilisés pour réaliser plusieurs équipements stratégiques tels le pôle environnemental de Viggianello qui a été inauguré en juillet 2010, celui de Vico dont l’inauguration est prévue pour le mois de juin prochain et de nombreux équipements de recyclage et de transfert.

S’il faut se féliciter de ces avancées concrètes, il faut également avoir conscience que des projets essentiels restent à réaliser et qu’ils sont

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aujourd’hui retardés, voire bloqués, par l’absence de financements réellement disponibles.

«  » »Pour le seul SYVADEC, dont je connais le mieux les besoins, le programme d’investissement à 5 ans est évalué à plus de 80 millions d’euros : 26 M€ pour les équipements de gestion et plus de 50 M€ pour les unités de prétraitement.

Ces équipements sont indispensables pour sécuriser définitivement le traitement final et atteindre les objectifs de recyclage fixés par le Grenelle de l’Environnement : 35 % en 2012 et 45 % en 2015.

Au regard de ces besoins et ceux des autres organismes publics et privés, les services de l’Office de l’Environnement de la Corse ont évalué les concours financiers disponibles à seulement 21,6 M€, dont la somme de 6 M€ au PEI !

Je dois dire que peut-être un des éléments, c’est que désormais la question qui se pose pour l’Etat se pose de manière différente puisqu’il était passible d’amendes très importantes de la part de la commission européenne en raison des infractions à la gestion des déchets dont la Corse était passible jusqu’à il y a quelques années, aujourd’hui ce n’est plus le cas et peut-être que ça ralentit un peu la pression financière sur l’Etat.

Donc on le constate, quoi qu’il arrive et en dehors de ces considérations, les crédits disponibles sont largement insuffisants, c’est une première difficulté, mais de plus ils ne sont pas réellement accessibles pour les projets qui sont en cours de réalisation parce qu’il y a eu des modifications stratégiques qui ont été opérées, y compris dans cette Assemblée, et que cela n’a pas été enregistré au plan des organismes qui financent nos opérations.

Sans ces financements, le coût du traitement des déchets va littéralement « flamber » en Corse. Pour donner un ordre d’idées, le traitement des déchets réalisé dans le cadre du pôle environnemental de Viggianello a permis grâce aux subventions d’être abaissé de 20 € la tonne, 20 € pour le traitement final, c’est 30 % du coût.

On imagine a contrario, s’il n’y a pas d’intervention, ce que ça va produire sur la facture finale des ménages en Corse dans le contexte de précarité dans lequel se trouve l’île aujourd’hui.

Je terminerai mon propos simplement en vous demandant donc, Mme la Conseillère Exécutive, d’indiquer à notre Assemblée comment

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vous comptez agir et participer, je dirai, à ce besoin important et urgent, d’assurer le financement des infrastructures de gestion des déchets dont notre île a besoin et de demander accessoirement à l’Etat et aux autres partenaires de respecter leurs engagements ?

Je vous remercie.

Le Président BUCCHINI

Maria GUIDICELLI a la parole.

Mme Maria GUIDICELLI

Merci M. le Président.

  1. le Conseiller, effectivement votre question est une question essentielle et vous l’avez souligné à juste titre d’ailleurs, le secteur des déchets est une priorité largement partagée par votre Assemblée délibérante et également par le Conseil Exécutif, et au-delà par l’Etat, vous l’avez rappelé, notamment au travers de la voix du Président de la République qui avait, le 2 février 2010, annoncé une réorientation des crédits du PEI. Et nous voyons, à ce moment-là, le secteur des déchets positionné comme un élément essentiel de cette réorientation.

Vous l’avez dit, conformément à vos propos vous l’avez illustré, de réels progrès ont été accomplis dans ce secteur comme d’ailleurs en a attesté la présentation du bilan de cette situation devant notre commission de suivi et d’évaluation des plans.

Pour autant, il nous faut aller au-delà de ce constat pour faire encore mieux en prenant en compte d’abord le fait qu’en Corse nousn’avons pas, bien évidemment, rattrapé un retard qui est lourd, qui demeure encore lourd même si les efforts sont importants, mais également en prenant en compte les exigences des Grenelle I et II et donc des lois qui en découlent.

D’ailleurs, ce souci d’amélioration est conforme aux objectifs fixés par votre Assemblée dans sa délibération du 20 novembre 2010 ; objectifs que nous nous appliquons à mettre en oeuvre dans le cadre de nos travaux d’élaboration des nouveaux plans déchets, travaux qui sont en cours.

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Alors, bien évidemment si des progrès ont été accomplis, cela s’est traduit par une consommation importante de crédits qui s’est concrétisée grâce à la structuration des maîtres d’ouvrage en EPCI pour la collecte et le traitement, et grâce à l’action du SYVADEC que vous présidez et qui a été moteur dans la mise en oeuvre d’un certain nombre d’infrastructures.

Cette forte impulsion dans le secteur des déchets m’a conduite, en tant que Conseillère Exécutive en charge de cette question, à alerter M. le Préfet BOUILLON par un courrier en date du 15 décembre dernier, après avoir d’ailleurs demandé une évaluation prévisionnelle des projets en cours ou à venir effectuée par les services.

Je faisais état dans mon courrier d’une situation préoccupante, et vous y avez fait référence, au vu de l’analyse des trois fonds de concours que sont d’une part, le CPER, contrat de projet Etat-Région, le PO-FEDER et le PEI pour couvrir les besoins recensés par nos services.

Concernant le CPER, 20 M€ ont été engagés sur les 28 millions prévus, alors que sur le PO-FEDER près de 8 millions ont été engagés sur 12 millions prévus.

En revanche, la deuxième convention d’application du PEI prévoyait 49 M€, alors que moins de 10 M€ ont été mobilisés. Nous serions en droit d’imaginer que le différentiel devrait pouvoir demeurer à notre disposition pour mettre en place les infrastructures manquantes.

Alors tout d’abord, nous nous sommes heurtés à l’impossibilité d’abonder le CPER, mais aussi d’augmenter le taux d’intervention des crédits du PO-FEDER sur la période 2007-2013.

Nous avons cependant, il faut quand même le souligner, obtenu des crédits supplémentaires dans le cadre du PROCEED, issus des fonds Grenelle à hauteur de 1,2 M€ pour l’année 2011 avec une faible contrepartie de notre collectivité de 100 000 €.

Malgré cette ouverture, qui représente certes une petite opportunité financière et qui sera reconduite pour 2012, la situation reste préoccupante et nous avons demandé la prise en compte par le PEI qui apparaît, je vous l’ai dit à l’instant, en sous-consommation, de certains équipements structurants lourds comme par exemple les quais de transfert.

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Cette question a été discutée lors de l’entretien que j’ai pu avoir avec M. le Préfet de Corse en date du 19 avril dernier, au cours duquel il m’a été dit clairement qu’un arbitrage avait été rendu pour ramener le PEI à 15 millions sur des projets bien identifiés.

Vous avez bien pris la mesure de l’enveloppe qui a été annoncée : 15 millions.

Il apparait aujourd’hui évident que cette enveloppe a été donc ramenée de 39 M€ à 15 M€, soit 24 millions de moins que ce qui était prévu et mentionné dans la deuxième convention d’application du PEI.

Il est évident que ces crédits vont cruellement nous faire défaut et ce d’autant plus que lors des négociations sur le PO-FEDER notre demande initiale, qui avait été d’ailleurs menée par le précédent Exécutif, était basée sur 28 millions pour n’obtenir in fine que 12 millions fléchés sur des zones à forte pression touristique et uniquement sur ces zones-là.

Si la précédente période de programmation a été mise à profit pour créer les conditions d’une modernisation de la gestion des déchets, passant parfois d’une gestion préhistorique aux premières infrastructures de tri ou déchetteries, il n’a pas été possible, en revanche, dans le temps imparti de voir émerger les équipements lourds aussi bien techniquement et financièrement auxquels vous faisiez référence à l’instant.

Si l’évaluation prévisionnelle des besoins dont nous disposons est précise, et je le crois, il va donc nous falloir identifier les projets qui pourront être réalisés et payés avant la clôture de ces différents programmes, j’entends sur la période 2007-2013.

Actuellement les dossiers déposés, y compris ceux du SYVADEC, sont intégrés dans notre bilan prévisionnel et il appartiendra aux uns et aux autres de faire la distinction entre les projets relevant d’une réalisation rapide et ceux qui pourraient faire l’objet d’une programmation sur la période 2014-2020.

Quoiqu’il en soit, à notre demande, les services de l’Etat expertisent la possibilité de financer des infrastructures lourdes dans le cadre du PO-FEDER, mais nous savons d’ores et déjà, et il ne faut pas se faire d’illusions, que cela sera limité en taux de financement et ne pourra concerner que les zones à forte pression touristique.

Il nous appartient donc, j’en conviens avec vous, d’interpeller de nouveau l’Etat sur une contribution du PEI conforme aux annonces faites par le Président de la République en février 2010, faute de quoi le désengagement de l’Etat frapperait durement le secteur des déchets au moment où l’on assiste précisément au décollage tant attendu depuis des années.

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  1. Paul-Félix BENEDETTI

Dans le même état d’esprit qu’Agnès, plus grave puisque pour la Corse, il est fait possibilité comme pour les autres îles lointaines, de déroger complètement à la règle des 40 % de valorisation, ce qui est très grave.

Il y a un commentaire de l’Exécutif qui dit qu’on prendra des engagements pour rester dans le cadre national, mais de fait, comme on est une île coloniale, on a droit à un statut spécifique et à fà comè i ghjatti,caca è fascia. Non, mais c’est ce qui est écrit là dans le texte de loi.

Moi, je pense qu’on aurait pu faire une remontée, demander à ce que simplement, dans l’annexe – pour une fois, vous voyez, on ne veut pas être assimilés aux DOM -, on enlève la Corse, qu’on reste au moins dans l’obligation des directives européennes. On va entériner un système qui peut nous permettre, demain, avec un changement de majorité et une nouvelle politique non concertée, à faire n’importe quoi en dehors du cadre réglementaire international.

Dans ces conditions-là, à partir du moment où il n’y a pas de proposition d’amendement ou de remontée pour une modification, c’est-à-dire de supprimer la Corse des dérogations, au moins ça, nous on vote contre.

  1. François TATTI

Je suis très content d’entendre Paul-Félix BENEDETTI soutenir la majorité actuelle en se préoccupant d’un éventuel changement de majorité. J’espère que ce sera souligné ou relevé. Avec votre concours, nous espérons continuer à travailler au service de la Corse longtemps.

Cette plaisanterie mise à part, je reviens en deux mots sur les interventions de mes collègues pour dire que ce décret, certes ouvre des portes de travail, précise un certain nombre de points, définit un cadre général européen et donne à la Corse un certain nombre d’éléments de travail, en tenant compte de ses spécificités, non pas en termes politiques,

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mais simplement en termes géographiques, parce qu’il se trouve que la Corse est une île et qu’elle soit lointaine ou pas, c’est quand même une île au même titre que les DOM-TOM.

Sur la question de la qualification de déchets et de la possibilité moyennant la prise en compte de certains paramètres de déclasser un déchet et de le faire redevenir matière première éventuellement réutilisable, j’attire votre attention sur le fait qu’il s’agit d’un paramètre extrêmement important et qui intéresse en premier lieu la Corse, parce que c’est ce qui nous permettra demain de recycler des déchets issus du TMB.

C’est-à-dire qu’en gros, aujourd’hui sans la mise en oeuvre de ce décret, il n’est pas possible, moyennant reconditionnement, de faire en sorte de remettre dans des filières économiques les produits d’un recyclage de déchets préalablement dits déchets résiduels.

Donc, il faut être vigilant. Bien entendu, ça peut ouvrir, selon la manière dont c’est employé, des perspectives qui peuvent être néfastes.

Mais on peut aussi ouvrir des perspectives économiques intéressantes, perspectives sur lesquelles nous travaillons. Par conséquent, il ne faut pas le rejeter en bloc, il faut être, là-aussi, ouverts et employer et utiliser à bon escient la porte qui est ouverte au plan juridique désormais.

C’est un élément qui est demandé par l’ensemble des collectivités qui font du TMB aujourd’hui.

Ensuite, même si on peut comprendre les positions des uns et des autres, je veux simplement qu’on rappelle un principe de base : nous sommes ici pour analyser un projet de décret, pour essayer de voir si ce projet de décret nous convient ou ne nous convient pas, pas pour analyser la politique que l’on peut mettre en oeuvre à partir de ce décret. Et, franchement, ce décret permet de faire ce dont nous avons besoin en Corse.

Après, il nous appartient effectivement d’appliquer la bonne politique. Il ne faut pas confondre capacités juridiques ouvertes et politique mise en œuvre à partir de ces capacités juridiques.

Le travail qui est en cours au sein de la commission présidée par Maria GUIDICELLI, qui révise notamment le PIEDMA et qui va probablement bientôt mettre en oeuvre et reprendre la main sur le dossier du BTP, est un travail qui va nous permettre effectivement de boucler, de mettre en oeuvre une politique sérieuse pour la Corse dans un cadre général qui prévoit que l’on pourrait faire de l’incinération si l’on veut, qui prévoit que l’on pourrait faire des tas de choses, mais nous ce n’est pas notre choix politique pour la Corse.

Ce choix politique pour la Corse, il va être bientôt gravé, non pas dans le marbre, mais dans les textes locaux, dans nos plans locaux qui seront soumis à enquête publique, etc.

Par conséquent, ne demandons pas aux législateurs, ne demandons pas aux ministres de définir la politique insulaire car c’est le contraire de l’autonomie que vous souhaitez.

Il faut à un moment donné être cohérent. On veut avoir de l’autonomie de prise de décision et nous avons un cadre législatif qui nous le permet et un cadre réglementaire qui nous le permet, et en plus il faudrait souhaiter que le décret prévoie la politique que nous voulons mettre en oeuvre. Il ne faut pas le faire ! Cela veut dire qu’on demande au Gouvernement de faire les choix à notre place.

Non ! Soyons cohérents.Et ce qui m’étonne, c’est que c’est sur les bancs des plus autonomistes que vient cette interrogation ! Moi, je ne souhaite pas que le Gouvernement définisse la politique pour la Corse ! Je souhaite que le cadre légal soit cohérent et ensuite, qu’on nous laisse travailler parce que je pense que c’est nous qui savons le mieux ce qui est utile pour la Corse.

Et c’est l’état d’esprit dans lequel on a décidé de travailler, non pas à l’unanimité et je le regrette, je le regrette parce que chaque fois que l’on fait des amendements ou des modifications, plus nous avons un consensus large et mieux on est entendus.

En l’occurrence, la seule question qu’il nous appartient de poser au Gouvernement, c’est simplement de lui rappeler qu’il y a une loi de 2002 qui prévoit que nous élaborions nos propres plans ; ce qui a été oublié dans le décret. Et là-dessus, je ne vois pas les raisons qui peuvent nous pousser à ne pas adopter cet élément-là.

Je vous remercie.

 Mme Maria GUIDICELLI

Je n’ai pas grand-chose à ajouter à la démonstration qui vient de nous être faite par M. TATTI. Il a parfaitement bien repositionné les choses.

Je résumerai en disant que notre garantie, c’est notre compétence en la matière. Et pour le coup, nous avons une compétence qui nous a été donnée par la loi du 22 janvier 2002. Donc, la garantie de notre autonomie d’action et de décision est dans cette loi. Et aujourd’hui, se plaindre du fait que nous ne rentrions pas dans le cadre national, j’avoue que c’est assez surprenant. Nous n’y rentrons pas et tant mieux !

Nous n’y rentrons pas parce que nous disposons d’un statut particulier, que la loi du 22 janvier 2002 nous a donné compétence pour élaborer nos plans et nous sommes la seule région de France à avoir cette compétence-là.

A tel point d’ailleurs que, je vous le rappelle, les plans sont opposables. Ils s’imposeront.

Et ce que nous déciderons en termes d’objectifs à atteindre, en termes de techniques à utiliser s’imposera sur l’ensemble du territoire régional.

Donc, nous ne souhaitons pas resituer la Corse dans le cadre national. Par contre et en revanche, interpellons l’Etat sur sa carence en la matière et rappelons à l’Etat expressément qu’il doit absolument mettre ce décret en conformité avec la loi du 22 janvier 2002.

J’attire votre attention là-dessus, le signal est fort. Cela signifie que nous disons à l’Etat « nous avons la compétence, nous l’assumons pleinement, entièrement ». Et nous pouvons d’autant mieux l’assumer que le cadre qui est proposé par ce décret n’est pas un cadre limitatif, il est ouvert, il est large et il nous permet d’aller au-delà avec les ambitions qui sont les nôtres.

Donc, vous avez pris un certain nombre de positions sur des votes, mais je me permets quand même de souligner l’importance de ce signal fort d’une assemblée délibérante qui a voulu des compétences, qui les a obtenues, qui a la capacité et la possibilité de les mettre en œuvre aujourd’hui, et qui demande au législateur national de venir non seulement arbitrer, mais décider à notre place des objectifs à atteindre et de la manière

dont nous voulons les atteindre ! Vous avouerez que c’est assez surprenant…

Donc, moi je me situe en bien plus grande autonomiste que vous ne pourriez l’être, en tout cas sur ce sujet-là.

Le Président BUCCHINI

Je vais mettre aux voix le rapport comprenant la délibération.

Ceux qui sont pour le manifestent en levant la main. Ceux qui sont contre ?

Le rapport est ADOPTE par :

36 voix pour (tous les groupes)

15 voix contre (groupes Femu a Corsica et Corsica Libera)