Le Plan Régional Santé Environnement 2018-2022

Un nouveau Plan Régional Santé Environnement est en cours d’élaboration pour les années 2018 – 2022

Le bilan du Plan précédent établi pour la période 2012 – 2017 reste particulièrement mitigé puisque seulement 16 actions ont été réalisées sur les 23 retenues.

Au quotidien on ne manque pas de rappeler aux citoyens combien leur santé coûte cher, on les culpabilise parce que les caisses sont vides et on leur prodigue une multitude de conseils préventifs.

Aujourd’hui nous savons combien un environnement malsain peut avoir des conséquences néfastes sur la santé à plus ou moins longue échéance, et nous ne pouvons plus nous satisfaire d’un empilement de plans débordants de vœux pieux et qui restent lettres mortes.

La pollution est partout : dans l’air, dans l’eau, dans les sols et dans notre nourriture…

Il n’existe pas un secteur qui ne soit touché par une pollution, qu’elle soit d’origine industrielle, des transports, du brûlage des déchets à l’air libre, des matériaux de construction, des produits ménagers et de l’agro alimentaire, l’effet cumulatif des molécules présente de graves conséquences sur la santé publique.

La pollution de l’air en est le vecteur le plus important, si on peut choisir sa nourriture, son eau, on ne peut pas vivre sans respirer.

L’ Agence Française de Sécurité Sanitaire Environnementale (AFSSE) estime que la pollution des agglomérations par les particules fines est responsable de 3 à 5 % des décès chez les plus de 30 ans. Les principales pathologies provoquées par ces particules sont les maladies cardio-pulmonaires dont les cancers du poumon, les allergies, et même certaines malformations génitales des nouveaux nés. Les scientifiques s’inquiètent également des modifications de l’ADN humain transmissibles aux générations futures.

Ces particules fines sont principalement rejetées par le trafic portuaire et automobile, le brûlage des déchets et certaines activités industrielles comme la centrale EDF.  Mesurées ou non, ces pollutions nocives sont visibles à l’œil nu, elles doivent faire l’objet d’une réduction drastique voire d’une totale disparition, c’est une simple question de volonté politique.

Au cours de la réunion du 15 mars à Ajaccio, notre association a souligné le peu d’intérêt accordé à la qualité de vie des citoyens, un fait acté par l’absence récurrente des Maires, des entreprises émettrices de pollutions diverses, comme les compagnies maritimes, avionneurs, BTP, EDF, et les distributeurs de produits phytosanitaires.

Ce n’est plus acceptable… Comme est inacceptable l’inertie des pouvoirs publics.

Nous refusons d’être les cobayes de pratiques économiques préjudiciables à notre santé.

Les citoyens ont des droits constitutionnels légitimes et nous demandons l’application des Lois environnementales afin d’améliorer la qualité de l’environnement et ce de façon immédiate, sans qu’on nous oppose encore la faiblesse de notre démographie.

Le PRSE est piloté par La DREAL (préfecture), l’agence régionale de santé et la Collectivité de Corse mais seule Madame le Docteur Bianca FAZI était présente pour la CTC.

Nous comptons vraiment sur une action sans concession de la part de tous les acteurs en faveur de la santé publique légitime de nos concitoyens.

La loi sur l’air décide que chacun a le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. C’est la loi !

Références
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