Par une demande en date du 5 août 2020, la SCCV STILIMMO a sollicité, auprès de la commune d’Ajaccio, un permis de construire pour deux bâtiments collectifs d’habitation, comprenant respectivement 37 et 31 logements, pour un total de 68 logements sur deux niveaux et de parkings en sous-sol, ainsi qu’un troisième bâtiment à usage d’habitation de type locatif social, comprenant 23 logements et des bureaux, le tout sur un terrain sis route du Salario à Ajaccio (20000)
Cette opération étant situé dans le périmètre de protection de deux monuments historiques – à savoir la Clinique GrandVal (anciennement dénommée « Château Conti ») et le Grand Hôtel de Région d’Ajaccio – le service instructeur de la commune a saisi pour avis l’Architecte des Bâtiments de France (ABF), lequel a émis un avis défavorable au projet le 2 octobre 2020
Le 16 novembre 2020 (n° PC 02A 004 20A0065), la Mairie refuse d’accorder le permis de construire sollicité par la société pétitionnaire.
Le 15 mai 2021, la SCCV STILIMMO a saisi le tribunal administratif d’un recours en excès de pouvoir dirigé contre la décision de refus, ensemble la décision de rejet implicite de son recours gracieux résultant du silence gardé par le maire.
Le 23 février 2023, le tribunal administratif a fait droit à ce recours en annulation et a enjoint au maire d’Ajaccio de délivrer à la pétitionnaire un certificat de permis de construire tacite
Le 15 juillet 2023, le Groupement d’Ajaccio et de la Région pour la défense de l’environnement (GARDE) et seize personnes physiques ont formé un recours en annulation à l’encontre de ce permis de construire tacite.
Non seulement ce projet aurait porté atteinte à deux monuments historiques, mais il aurait conduit à une densification très forte de l’urbanisation dans le quartier pavillonnaire du Salario, une transformation significative du paysage urbain contraire aux dispositions du PADDUC
D’autre part, ce dossier particulièrement incomplet affichait des mesures fantaisistes en violation des règles de hauteur et présentait de nombreuses illégalités en violation du PLU.
Par un arrêt du 9 avril 2024 la cour administrative d’appel de Marseille a annulé ce jugement en considérant que la SCCV STILIMMO n’était pas titulaire d’un permis de construire tacite.