PORTICCIO – LES TORTUES DU ROYAL PALM

Une résidence hôtelière de 21 m de haut va être érigée sur cet espace de 12000 m2 où la présence de tortues d’Hermann est avérée. C’est dans le Golfe d’Ajaccio qu’une des dernières populations au monde  de cette espèce en voie de disparition existe encore.

La tortue d’Hermann est une espèce protégée

Pour détruire des tortues ou leur habitat le porteur du projet doit obligatoirement déposer une « demande de dérogation » auprès de la préfecture au titre du l’article L411-2 4° du code de l’environnement. Non seulement la tortue est protégée mais son habitat l’est également (L411-1 du code de l’environnement) :  La « destruction, altération ou dégradation de ses habitats naturels » est interdite.

La loi concernant les espèces protégées sera-t-elle être appliquée pour ce projet du Royal Palm ?

Sauf erreur, aucune autorisation de défrichement ne semble avoir été délivrée au porteur du PC. Or, ce projet immobilier qui s’inscrit sur 12 000 m² va nécessairement défricher plus de 5000m². Une demande dite au « cas par cas » aurait donc dû être déposée auprès des services de la Dreal (Annexe à l’article R122-2 du code de l’environnement).

Comment la commune de Grosseto-Prugna a pu délivrer un PC sans cette autorisation préfectorale ? Comment le contrôle de légalité peut-il avoir omis ce document alors que nous avons transmis ce dossier à la Préfecture le 10 août pour nous assurer de sa légalité et qu’il nous a été indiqué en réponse que le permis modificatif signalé avait bien fait l’objet d’un contrôle et qu’aucune observation n’avait été relevée.

Nos élus doivent s’impliquer davantage dans les projets des promoteurs afin de ne pas enlaidir leur commune et de ne pas sacrifier les espèces qui vivent à nos côtés.